Trinidad et Tobago.
Dernière escale avant les Grenadines.
Si proche des côtes du Venezuela, que mon cœur hésitait encore à l’appeler Ile.
Toucher terre. Débarquer. Et cependant tanguer encore. Aimer la pluie. La détester. L’accepter.
Et enfin partir pour les marais de Caroni, mangrove encore préservée, lieu de repos pour boas arboricoles et ibis rouges.
Dans une barque à fond plat, nous étions installées, glissant doucement sur l’eau calme, seulement troublée par le passage afféré d’un poisson muni de pattes ou le bref reflet d’une aigrette blanche.
L’air était calme et apaisait notre âme.
Afin de préserver la tranquillité des ibis qui commençaient à se poser sur l’un de leurs arbres favoris pour la nuit, nous sommes restés éloignés.
A jumelles ou à focales nous les avons admirés, tandis que nos guides naturalistes nous racontaient leur histoire et nous incitaient à la préservation et au respect de ces oiseaux magnifiques.
Loin de nous, par centaines, tels des fruits éphémères, rouges et blancs, ibis et aigrettes, venaient se poser.
Prés de nous, par dizaines, des hommes et des femmes de tous âges les admiraient.
Puis nous sommes partis.
Et les marais ont retrouvés leur quiétude.