"Panique au ministère" : l'un des co auteurs de la pièce en interview

Publié le 25 septembre 2009 par Guillaume @influencelesite


On ne sait jamais quand une pièce va fonctionner ou non. En ce qui concerne « Panique au ministère » cela a était un succès immédiat. Une pièce très drôle et bien écrite et j’ai eu le plaisir de poser quelques questions à l’un des 2 auteurs Guillaume Mélanie. Le texte est également porté par une très bonne distribution dont vous retrouverez les noms à la fin de cette interview. Les représentations viennent de reprendre à Paris avant de partir en tournée au milieu de l’année 2010 et nous espérons vous donner envie d’aller la voir.

L’histoire : Gabrielle est la chef de cabinet du Ministère de l'Education Nationale.
Entre Louis, son ministre complètement largué, Cécile, son énergique mère croqueuse d'hommes et Sarah sa fille en quête d'indépendance, elle n'est pas beaucoup aidée !
L'arrivée d'Eric, jeune homme de ménage de 20 ans son cadet, va faire voler en éclats ses habitudes d'éternelle célibataire et semer la panique au Ministère...

 Vous êtes l’un des 2 coauteurs de la pièce « Panique au ministère », pour commencer pouvez-vous nous dire comment vous est venu le sujet ?

Alors on sortait des élections présidentielles et ça nous amusait de prendre un peu comme décor et comme prétexte la vie politique. Elle était très mise en avant à ce moment là dans les journaux en nous faisant croire que les politiques étaient des gens comme les autres. C’est pour ça que l’histoire se passe dans un ministère.

Par moment vous êtes vous « censuré» dans l’écriture étant donné que cela touche le monde de la politique ?

Non on ne s’est rien interdit, la seule chose dans laquelle on ne voulait pas tomber c’était de faire une pièce politique car on voulait vraiment une comédie de mœurs et pas que de boulevard. C’est aussi une comédie qui traite de sujet relations hommes / femmes, la différence d’âge etc. pas juste l’amant dans le placard. Ce sont les mêmes ficelles mais revues au goût du jour on va dire, car nous avons tous les 2 à peine 30 ans. Il y a quelques blagues politiques forcément dans le spectacle on ne pouvait pas y échapper et c’était délicieux de les mettre mais ce n’était vraiment pas le propos.

Comment se passe l’écriture d’une pièce de théâtre à 4 mains ?

Avec Jean on a la chance d’être très amis depuis une dizaine d’années donc on se connaît très très bien. On a le même humour et les mêmes références sur des pièces ou des acteurs comme par exemple l’équipe du splendid ou Muriel Robin et beaucoup d’autres. Souvent ca se passe vraiment à 4 mains : l’un se met à l’ordinateur et l’autre propose des dialogues, ensuite on rebondit, si ça nous plait à tous les 2 on garde. Si l’un de nous à des doutes on ne le met pas et donc c’est un peu un gage de qualité. On est le public de l’autre.

Vous êtes aussi assistant metteur en scène, l’idée de la mise en scène justement est-elle venue rapidement ?

Le vrai metteur en scène c’est Raymond Acquaviva qui joue également dans la pièce, et comme en étant sur le plateau il lui fallait un assistant et moi-même étant metteur en scène sur d’autres projets ca c’est fait. Je l’ai beaucoup aidé sur la direction d’acteurs, pour les retours et c’était un vrai plaisir de travailler avec ce monsieur qui a fait des années de Comédie Française et très bon dans ce qu’il fait. Il m’a laissé vraiment beaucoup de place et pas seulement celle d’un assistant, j’ai beaucoup appris en travaillant avec lui.

Au moment de l’écriture aviez-vous déjà quelques noms de comédiens que vous auriez aimé voir jouer vos textes ?

Non on ne pensait vraiment pas à personne, notamment pas du tout à Amanda Lear. Maintenant c’est devenu une très bonne camarade mais avant on ne la connaissait pas si ce n’est comme tout le monde car c’est Amanda Lear. Elle a totalement incarnée le personnage et c’est une grande comédienne qui se révèle sur le tard.

A-telle accepté facilement ce challenge car c’est la première fois qu’elle joue une pièce de théâtre ?

Je n’étais pas là quand elle l’a lu. De ce qu’elle raconte elle, elle a aimé dès la lecture et a pris sa décision de suite. Elle savait qu’elle voulait la jouer, après elle y a réfléchis car elle devait se réinstaller en France donc c’était des changements un peu compliqué pour être sur un plateau tous les soirs. Mais la lecture a priori l’a séduite de suite.

Une fois le casting terminé, les acteurs ont-ils pu donner quelques avis sur leurs personnages ?

Oui, par exemple Amanda on a réécrit quelques petites choses pour elle. Elle nous a donné des idées toujours en demandant car elle est très respectueuse ; mais oui chacun a amené sa patte à son personnage. Et il y aussi la magie entre ce qui est écrit et ce qui se passe sur le plateau même si tout est écrit évidemment il y a toujours un léger pourcentage de choses qui viennent pendant les répétitions.

Justement, il y a de la place pour l’improvisation dans une comédie bien huilée comme celle-ci ou pas du tout ?

Il peut y en avoir oui mais il faut faire attention quand même car ce qui est important c’est le sens du rythme dans une comédie qui est écrite comme du papier à musique. Il faut vraiment avoir une écoute suffisante pour se permettre d’improviser, mais quand on a la pièce bien en jambes et c’est le cas de Raymond qui est un très bon improvisateur donc ca peut lui arriver. Amanda est très instinctive aussi, c’est là où l’on reconnaît que c’est une bonne comédienne.

La pièce à déjà triomphé à Paris avant d’y revenir début septembre, y a-t-il toujours un trac même pour l’auteur ?

Il y a un trac différent parce que le spectacle a déjà été reçu et on sait de quelle manière, on a eu la chance qu’il soit vraiment bien reçu en début de saison. Après c’est des questions « est-ce qu’ils vont revenir ?», « est-ce qu’ils vont aimer encore ? » mais oui il y a toujours cette petite appréhension traqueuse d’artiste.

La dernière représentation est-elle déjà prévue ou cela se fera selon la durée du succès ?

Alors ce qui est sur c’est que la on n’ira pas au-delà du 3 janvier 2010 au théâtre de la Renaissance car eux accueille Michèle Bernier ensuite mais il est n’est pas impossible qu’on reprenne dans un autre théâtre de janvier à juin pour finir la saison si le succès est toujours le même.

Natacha Amal a quitté la distribution en cours de route, pouvez-vous nous évoquer les raisons ?

Hélas les emplois du temps de ses tournages n’étaient pas compatibles avec les horaires de théâtre à savoir être là tous les soirs. Elle avait des engagements déjà signé donc hélas elle n’a pas pû continuer l’aventure en septembre. On ne pensait pas que ca serait un gros succès qui continuerait en septembre, mais on est très bon camarades avec Natacha et avec mon co-auteur on est entrain d’écrire un téléfilm pour elle et il n’est pas impossible qu’elle revienne peut-être pour la tournée. Même si bien sur Marie Parouty qui a repris le rôle est absolument géniale et délicieuse, c’est une comédienne génialissime en pesant mes mots.

J’allais vous demandais si vous aviez le temps de déjà penser à d’autres projets d’écriture ?

On a pas mal été sollicité pour la télévision avec le succès de « Panique au ministère » car ils sont en recherche de comédie. On a donc un projet de téléfilm pour Natacha Amal, un pour Amanda Lear et on travaille aussi avec Gaumont pour un grand acteur mais je n’ai pas le droit d’en parler. Ce qu’on aime aussi avec Jean, comme on est comédiens aussi c’est l’esprit de troupe et on en a créée une sympa avec la pièce. Donc dans les projets à venir on essaye de pouvoir un peu reconstituer la famille.

Et si vous voulez tout savoir on commence à écrire notre nouvelle pièce à 4 mains dans 3 jours.

Panique au ministère un jour en film comme cela se fait parfois c’est envisageable ?

C’est dans l’air du temps mais je ne peux pas en dire plus (rires).

Si vous avez un petit mot pour terminer cette interview comme le veut notre tradition

Je voulais ajouter que c’était une pièce avec des jolis rôles de femmes, de très jolies et talentueuses comédiennes dont la prometteuse Camille Hugues


Panique au Ministère, une pièce de Guillaume Mélanie et Jean Franco avec une mise en scène de Raymond Acquaviva assisté par Guillaume Mélanie.

Avec : Amanda Lear, Marie Parouty, Raymond Acquaviva, Edouard Collin,Camille Hugues et Elie Axas
Reprise depuis le 4 septembre au Théâtre de la Renaissance, 20 boulevard Saint-Martin, 75010 Paris. Site du Théâtre : Réservations