Troisième version adaptée au cinéma du roman de Thea Von Harbour. De retour à Berlin, après son exil hollywoodien, on demande à Fritz Lang de renouer avec l'un de ses amours de jeunesse, réaliser
un film d'aventures indiennes.
Un jeune architecte Harald Berger venu travailler aux Indes, est engagé par Chandra, riche et puissant maharadjah d'Eschapur, afin de réaliser des travaux de rénovation et de restauration. Sur le
chemin qui le mène à son nouveau travail, il sauve la vie de Seetha, une jeune danseuse sacrée, qui était attaquée par un tigre. Il en tombe instantanément amoureux ! Très vite le jeune
architecte s'attire la colère, les foudres du maharadjah car la sublime Seetha lui était déjà promise en mariage.
La rivalité entre les deux hommes est inévitable mais pendant ce temps Eschnapur subit une serie de révoltes qui remet en cause le pouvoir du tout puissant maharadjah, révoltes
orchestrées par le frère de celui-ci qui prépare un complot destiné à le renverser. Traqués, les deux amants n'auront pas d'autres choix que de s'enfuir dans le désert pour sauver leurs vies
et le maharadjah sera contraint de renoncer au trône.
Le film en Allemagne remporta un vif succès sur un thème pourtant déjà traité au temps des films muets, Tombeau Hindou de Joe May en 1921, et une version parlante de Richard Eichberg en 1938.
Dans le Tigre du Bengale, de nombreux actes de bravoure peuvent paraître kitsch comme le combat avec le tigre ou lorsque la ravissante Seeta fait la danse du ventre devant un cobra afin de
l'amadouer mais Fritz Lang maitrise parfaitement l'espace, le rythme et leTigre du Bengale a toutes les caractéristiques d'un film d'aventure exotique bien maitrisé et très
réussi.