Aprčs des débuts prometteurs et des effets d’annonce multiples, la deuxičme génération de biocarburants est en panne aux États-Unis. L’éclaircie dans ce ciel assombri ? Une nouvelle génération de biocarburants ŕ base d’algues męme si les véhicules qui rouleront avec ne sont pas pour demain.
« La révolution des biocarburants qui promettait de réduire la dépendance de l’Amérique ŕ l’égard du pétrole étranger tourne court », résume un récent article du Wall Street Journal. A l’origine de cette panne ? La crise économique et la baisse des prix du pétrole qui ont fait leurs premičres victimes chez les producteurs de biocarburants, poursuit le quotidien, qui cite en exemple les déboires financiers de GreenHunter Energy, la plus grosse raffinerie de biodiesel du pays ou les désillusions de Cello Energy, start-up misant sur les biocarburants cellulosiques de deuxičme génération, qui avait promis la lune ŕ ses investisseurs (dont le trčs respecté Vinod Khosla) ainsi qu’ŕ l’EPA (l’agence pour l’environnement), en affirmant pouvoir produire 70 millions de gallons d’éthanol en 2010. Jessica Robinson, porte-parole du National Biodiesel Board, le lobby de l’industrie, affirme que selon les estimations du groupe, les deux tiers des stocks de biodiesel du pays sont toujours dans les cuves et demande ŕ l’EPA d’adopter de nouvelles rčgles sur le mélange des biocarburants ŕ l’essence et de prolonger les dispositifs incitatifs permettant ŕ l’industrie de fleurir. Les biocarburants américains ont aussi fait les frais des taxes antidumping imposées cette année par l’Union européenne, alors que les exportations vers l"Europe représente le gros du marché.