Mr FRESH est un album vraiment mature. Peut-être est-ce la production (la batterie bricolée qui a fait couler tant d’encre semble, à l’écoute tout du moins, avoir fait place à un vrai instrument) ? Peut-être les idées ? Ou un peu des deux… Toujours est-il que ce qui nous intéresse, ce qui est au centre de toute la considération que l’on peut apporter à ces compositions tient en un seul mot : blues. Mais comme la mission dont s’est affranchie Hell’s Kitchen est de « déclaptoniser le blues », oubliez les chiants Clapton, les montreuxjazziens BB King et autres, on vous parle ici de blues abrasif, saoulé au whisky et qui mord la poussière : celui de Muddy Waters ou de Robert Johnson, comme déjà écrit en ces lignes, d’ailleurs, au moment de la critique de DOCTOR’S OVEN.