La Chine et les Stock-options …

Publié le 25 septembre 2009 par Bernard Carlier

 

La Chine piégée par le débat sur les bonus au G20

Extrait d’article du Figaro.fr

Si la Chine se présente volontiers comme l’un des champions de la croissance verte, à laquelle elle va consacrer 34% de son plan de relance , elle semble beaucoup moins concernée par la limitation des bonus, l’un des sujets phares du sommet de Pittsburgh. Et pour cause. Les bonus sont une part essentielle du salaire des dirigeants chinois. 

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Enveloppes rouges

Ils sont surtout complétés par les hong bao, les enveloppes rouges, qui ne sont pas réservées aux mariages et à la vie privée. Dans les entreprises elles servent aussi bien de primes de fin d’année que d’instrument pour améliorer les relations entre les patrons, les cadres et les employés. Toutes représentent plusieurs mois de salaires. Aucune loi ne les réglemente et la frontière entre corruption et encouragement est totalement floue. Le gouvernement n’a jamais adopté de position claire sur ces hong bao, ni pour préciser quand elles pouvaient être acceptées, ni pour leur fixer des limites.

Avec la crise, elles ont diminué, mais, selon une enquête réalisée au début de l’année par le portail Internet de l’emploi 51job.com, 60% des entreprises chinoises interrogées n’envisageaient que de «légers changements» au système et 9% d’entre elles assuraient qu’elles le maintiendraient intégralement.

«Les hong bao sont une pratique généralisée, essence même du lien social en Chine. Les montants peuvent être délirants, plusieurs millions de yuans, mais ils sont de plus en plus transmis via un mode bien plus sophistiqué que les enveloppes : virement, ouverture de comptes offshore…», précise Éric Tarchoune. Le petit territoire de Hongkong, qui jouit d’une autonomie financière, même s’il dépend désormais du continent, en profite largement, de même qu’il profite de la généralisation de la distribution des stock-options en Chine, sujet encore tabou pour le gouvernement. Se battre contre les bonus ?

«Pékin a d’autres centres d’intérêt, le développement de son économie et le renforcement de sa puissance sur la scène internationale», tranche le directeur général de Dragon Fly. C’est exactement ce que dit à demi-mot la ministre française de l’Économie, Christine Lagarde, quand elle observe que la Chine «n’est pas totalement mobilisée sur les questions de régulation financière».

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