On ne peut pourtant pas dire que l'Arlette soit une rebelle. Elle fait plutôt partie de la très grande famille des journalistes passe-plats. Eh bien, en Sarkozie, la servilité ne suffit même plus. A l'issue de la prestation télévisée un tantinet nerveuse de Nicolas Sarkozy, le 23 septembre, la directrice de l'information de France 2 s'est pris une volée de bois vert de la part du monarque. Une véritable “humiliation d'un quart d'heure” d'après le journal Le Point loin d'être soupçonné lui non plus de pratiquer l'anti-sarkozysme primaire…
Tout commence par un désaccord entre Kouchner et Sarkozy (eh oui, tout arrive) sur les sanctions envisagées contre l'Iran. Le va-t'en guerre à talonnettes est partisan d'une ligne dure tandis que le French Doctor a osé dans les tribunes du NewYork Times mettre en garde contre un embargo sur le carburant, dont le peuple iranien serait la première victime : «Je pense que c’est un peu dangereux», s'est risqué à dire le chef de la diplomatie hexagonale. Inutile de vous dire que cette prise de position divergente ne plait pas au petit prince. Juste après sa vraie-fausse interview de mercredi, il entame une “discussion animée” avec son ministre. Arlette Chabot qui assiste à la chose, s'autorise alors un terrible outrage : “Ça ferait un beau débat sur France 2.“
Que n'avait pas dit l'insolente ! Le chouchou de Carla s'en prend alors à elle, lui reproche l'absence de “vraies émissions politiques” sur le service public et déplore, on croit rêver, la trop grande représentation de l'opposition dans la répartition du temps de parole sur le petit écran. On ne sait si ce sont les compliments du président iranien à son égard, l'échec annoncé de son “cher” G20, la fiabilité des avions Rafale de son ami Dassault, le procès Clearstream ou les retrouvailles avec Cécilia qui l'ont mis dans cet état mais le garçon est manifestement à cran.