Mort aux cons

Publié le 24 septembre 2009 par Ladyblogue

"Mort aux cons" de Carl Aderhold . Déjà, le titre donne envie d'acheter le livre. Car évidemment, les cons, ça énerve tout le monde. Et bien que l'on soit toujours le con de quelqu'un - on le sait bien (ou pas) - on se demande comment il peut en exister autant, et autant de différentes sortes.

L'histoire
Lassé de vivre entouré de cons, le héros de l'histoire décide, un jour, de passer à l'action en les zigouillant purement et simplement, un à un. Il venge ses frustrations quotidiennes et se livre à une attaque contre le conformisme ambiant, en décidant l'élimination physique de ces personnes. Le seul hic ? L'ampleur de la tâche : les cons sont partout.

Mon avis
Drôle, grinçant et mordant, on est pris dans un véritable tourbillon dès la lecture des premières pages. Le héros est attachant, son combat est partagé par tous et le défilé des saynètes est bien vu. Le livre se lit sans problème et les 140 meurtres sont relatés, expliqués sans qu'on ne se lasse ni ne considère ce livre comme immoral. Petit bémol tout de même sur la fin du livre où j'ai trouvé qu'elle manquait d'originalité et de souffle. Bref, les 70-80 dernières pages m'ont paru un peu longuettes... Dommage pour un livre qui en compte 409...

Ma note
14/20. 

Extraits

"Je ne suis pas de ceux qui rejettent la pratique sportive. (...) Ce que je déteste, ce sont les gars qui courent, font des abdos, des sorties en vélo pour se maintenir en forme. Pour s'entretenir. Est-ce qu'on aime pour entretenir ses sentiments ? Est-ce qu'on pense pour entretenir ses méninges ? A mes yeux, faire son jogging revient à ramener le dépassement de soi à un exercice de point de croix pour play-boy sur le déclin. Pire même, c'est comme manger des céréales le matin, boire avec modération ou bien encore se dire européen : un engagement qui n'en est pas un, une abstention déguisée, avec pour seul but, dans la vie, de durer."

"La tendresse ! Je n'avais rien contre, mais c'est comme dans la vie, je n'ai jamais compris qu'on privilégie le sentiment le plus modique sur celui qui procure les sensations les plus fortes (ndrl : l'auteur parle ici du sexe). La tendresse des femmes, à mes yeux, c'est comme préférer le guignolet kirsch au whisky."

Le livre établit une liste (non-exhaustive) de cons. En voici quelques-uns :
- "Le con joint, qui partage la vie de l'autre et finit par la lui pourrir"
- "Le con sanguin, qui s'énerve pour un oui ou pour un non"
- "Le con fraternel, celui qui vous prend en affection et ne vous lâche plus"
- "Le con disciple, celui qui a trouvé un maître et ne jure que par lui"
- "Le con vecteur, qui propage la rumeur et les on-dit"
- "Le con citoyen, qui trie ses ordures avec méticulosité, allant jsuq'à laver ses pots de yaourts avant de les jeter"
- "Le con casseur, qui sévit surtout en banlieue"
- "Le con tracté, qui s'énerve au volant"
- "Le con génital, le con qui est con de génération en génération"

L'info +

Un site : Mort aux cons.