Mesrine

Par Timotheegerardin
Il y a y a un côté franc du collier dans les deux opus de J.-F. Richet consacrés à la figure de Jacques Mesrine (L’Instinct de mort et L’Ennemi public numéro 1). On sent qu’on a affaire à une chose qui prétend le plus tranquillement du monde être la référence définitive dans son domaine. Et sans lui concéder ce statut – loin de là – on peut saluer l’ambition. Il faut dire qu’il y a quelques scènes particulièrement bien ficelées, qui vont, dans le premier opus, de l’assaut sur la prison canadienne, jusqu’à ces scènes de poursuite, de fusillades et d’évasion qui ponctuent la seconde partie. Des morceaux de bravoure qui font toujours plaisir, surtout dans un film français.

A part ça il y a Vincent Cassel. J'ai toujours trouvé que cet acteur sonnait faux - avec le personnage de Mesrine, il a trouvé quelqu'un de son acabit. Le côté petite frappe ne fait définitivement rien pour nous le rendre sympathique: il cabottine, se déguise en robin des bois, en brigadier rouge... On est pris d'une furieuse envie de prononcer le "s" de Mesrine pour le voir s'énerver. Et si le jeu sur le spectacle donne lieu a des scène presque comiques (les dialogues avec le vieux milliardaire kidnappé par exemple) le pathétique de certains moments ne fait même pas vibrer la corde sensible - échouant là où Jean-Paul Rouve avait au moins un peu réussi, avec Sans Haine ni arme ni violence.
J'ai pu voir ce film à l'occasion d'un partenariat de quelques mois avec le site de VOD Canalplay: je regarde dix de leurs films gratuitement tous les mois, en échange de quoi je publie deux articles, avec un lien vers leur site. J'ai accepté cette forme de publicité, car elle me permet de voir plus de films sans trop d'obligations en retour, ce qui s'inscrit dans la logique du blog. En espérant que mes lecteurs n'y verront pas d'inconvénient...