LES HARKIS : un drame méconnu au parcours exemplaire, Monsieur Sarkozy.
Dans tous les pays où la France a exercé sa souveraineté, l’armée française a recruté, parmi les populations locales, des hommes comme soldats de métiers, conscrits ou supplétifs.
Ainsi en Algérie, de 1830 à 1840, se constituent des unités de spahis et de tirailleurs, des forces de police locale. Ces unités sont composées de gendarmes maures, de spahis auxiliaires, de khiélas ( supplétifs de l’armée française au XIXè siècle ), de moghaznis, de tribus maghzens aux ordres de leurs chefs traditionnels, de goums de levée temporaire encadrés par des spahis ou des tirailleurs.
Ces combattants, auxiliaires ou réguliers, ont été engagés au XIXè et au XXè siècle dans toutes les campagnes militaires de la France. En janvier 1954, sur 79 000 nord-africains sous contrat, 37 000 se trouvent en Indochine et 35 000 en Afrique du Nord. 45 000 sont Marocains, 26 000 sont Algériens et 8 000 sont Tunisiens.
Une partie importante du contingent de l’armée française est en Indochine lorsque débute l’insurrection le 1er novembre 1954. Dès novembre, le préfet de Constantine et le directeur de la sûreté générale à Alger proposent de recourir aux supplétifs. Au retour des troupes d’Indochine et au repli de celles du Maroc et de Tunisie s’ajoutent le rappel des classes disponibles ( réservistes ayant terminé leur service depuis moins de 3 ans ), l’envoi du contingent en mars 1956, l’allongement de la durée du service militaire, le recours aux appelés « musulmans » soumis à la conscription depuis 1912.
Les harkis sont des supplétifs de l’armée française ayant servi durant la guerre d’Algérie dans une harka. Ils ne sont qu’une partie des supplétifs engagés par l’armée française pendant la guerre d’Algérie. Ce terme s’est imposé comme terme générique pour désigner l’ensemble des supplétifs de l’armée française pendant la guerre d’Algérie.