Un "témoin X", interne à l'écurie Renault, a indiqué que l'ex-patron de cette
équipe, Flavio Briatore, était au courant du plan visant à provoquer un accident de Nelson Piquet Jr. pour favoriser Fernando Alonso au Grand Prix de Singapour 2008.
Egalement appelé "le dénonciateur" par Renault, ce personnage a indiqué que quatre personnes avaient eu connaissance du complot : Nelson Piquet Jr., Pat Symonds, Flavio Briatore et "lui-même", selon la décision du Conseil
Mondial de la Fédération Internationale de l'Automobile, rendue publique mercredi.
"M. Symonds a fait part de l'idée de Nelson Piquet Jr. au témoin X, en présence de M. Briatore. Le témoin X a protesté contre cette idée. Il ne savait pas que le
plan prendrait effet jusqu'à ce que l'accident se produise." déclare ce texte du "dénonciateur".
"M. Briatore a insisté sur le fait qu'il n'avait aucune connaissance de l'affaire. Mais, à la lumière de cette preuve accablante, le Conseil Mondial ne peut accepter sa version.
Par conséquent, le CMSA estime que M. Briatore était directement impliqué dans le complot.
Et même s'il n'avait qu'évité d'intervenir pendant
que M. Symonds et M. Piquet Jr. se rencontraient pour préparer un accident volontaire [...], son rôle de directeur d'équipe le rendrait tout aussi responsable de
l'infraction." a observé le Conseil Mondial.
Le Conseil Mondial du Sport Automobile, réuni lundi à Paris, a exclu à vie Flavio Briatore de toute compétition automobile pour avoir fomenté l'accident volontaire de Piquet Jr. au Grand
Prix de Singapour 2008, qui avait entraîné l'intervention de la voiture de sécurité, ce dont avait profité Fernando Alonso pour doubler la plupart de ses concurrents, arrêtés aux stands pour
ravitailler, et pour gagner. Quant à Renault, elle a écopé d'une peine légère : l'écurie française ne sera exclue définitivement de la F1 que si elle récidive dans les deux saisons à
venir. L'ingénieur Pat Symonds est lui exclu pour cinq ans. Enfin, les pilotes ayant été sincères devant les questions de la FIA, ils ont été acquittés de toutes les sanctions que l'on aurait pu
prendre contre eux.