Dans le dernier Spécial Investigation de Canal Plus, on citait Saint-Amand-les-Eaux… à travers GSK. Depuis, l’enquête fait jaser dans la cité thermale et on s’interroge sur le chantier en cours, rue de La Louvière.
Avec en invité d’honneur le groupe pharmaceutique anglais GlaxoSmithKline, qui est en train de licencier 600 personnes sur son site de production d’Évreux, en Normandie. Malgré 35 M E de bénéfices en 2008 et des subventions publiques qui sont tombées régulièrement dans son escarcelle en 40 ans d’implantation dans ce secteur. Les dernières sont d’un montant de 914 000 E accordés par le conseil général, la Région ayant versé autant derrière. Quant à la ville, elle a apporté 64 000 E.
« On paie et en plus de ça, ils nous virent » commentait, amer, un salarié qui a été mis à la porte en juin. Les raisons de ces licenciements ? La concurrence accrue des génériques et l’obligation de faire de gros efforts de productivité, selon la direction d’Évreux.
550 M E à Cubray
Évidemment, la pilule de la construction de nouvelles unités… à Saint-Amand est difficile à digérer pour ces gens laissés sur le carreau. D’autant que dans la ville d’Alain Bocquet, GSK qui investira au total 550 M E, a aussi touché de l’argent public : un peu moins de 30 M E , tout cumulé (voir ci-contre).
L’argent de l’État et des autres collectivités, lui, n’a pas été accordé sous garanties. Ce ne sont pas les récents refus du Parlement et du Sénat de voter un projet de loi permettant de contrôler ces aides publiques qui viendront changer quoi que ce soit à la situation. Alors, à chacun de faire ses comptes, comme le préconise la ministre Christine Lagarde ? GSK les fait déjà, puisque l’argent drainé entre évidemment dans ses sources de financement.
source: la voix du nord