Giuly échappe à Bodmer et on n’est pas à Lille. Giuly dribble Cissokho et on n’est pas à Gueugnon. Giuly centre par-dessus Clerc et on n’est pas en CFA. Giuly reprend la frappe manquée d’Hoarau et on n’est pas au Havre. Giuly marque un but à Lyon et on n’est pas en Ligue des Champions.
La Ligue 1 entre dans une phase active, les favoris se dévoilent, Grenoble en tête. Les européens sont bien évidemment de la partie. Avec l’interrogation de saison : comment bien digérer une semaine européenne le week-end qui suit ? Marseille attendait une confirmation, Belhanda et Camara l’ont apportée, à moins que ça ne soit Diawara et Heinze.
Flamboyants contre l’ogre florentin, qui a perdu les armes à la main contre l’ogre romain aujourd’hui, lui-même tombé dans la semaine par l’ogre bâlois qui n’est pas Federer, les Lyonnais sont tombés contre le grand nom du foot français, pourtant privé de Weah, Ginola, Raï, Valdo, Ricardo et Guérin. C’est sûr, le PSG ferait des ravages en Europa League s’il s’était qualifié à la place de Toulouse, Lille et Guingamp, c’est sûr l’absence de Sessegnon coûte beaucoup de points à son club, c’est sûr aussi Lloris aurait moins de boulot s’il signait dans un grand club.
Chier lito Delgado
Toulalan-Makoun-Kallström-Delgado au coup d’envoi ça avait pourtant de la gueule, finalement c’est le nouveau Benzema qui l’a faite dès la demi-heure. Au moins, Pjanic et Gomis même hors-jeu sont officiellement devenus indispensables, on peut pas tout avoir le même soir. Delgado, lui, a eu 45 minutes pour s’adapter encore un peu plus au championnat de France, promis il rejouera au Camp Nou avant 2015. Claude Puel sera peut-être parti depuis 4 ou 5 ans. Deux points de perdus en ayant l’impression d’en voler un, la nouvelle philosophie d’Aulas prend forme, il peut adresser ses remerciements à son recruteur en chef. Lyon, Debrecen, Fiorentina, Anderlecht, Bordeaux : les différences s’affinent, il n’y aura pas de place pour tout le monde en Jupiler Pro League. Attention, il y a un intrus et il a lui aussi connu des lendemains de Champions League douloureux à Boulogne.
Une douche à Puel
Quel est le point commun entre Lisandro et Niang ? Beaucoup répondraient qu’ils sont parmi les meilleurs attaquants du championnat de France, ils auraient raison. Ils sont si forts que ni l’un ni l’autre n’ont marqué en C1 mais heureusement l’ancienne star de Porto avait eu le temps de briller contre Nancy, Le Mans, Anderlecht et Anderlecht. Une rumeur nauséabonde prétendrait que la nouvelle star du championnat n’en serait pas le meilleur buteur. Mais pourquoi donc Lisandro a-t-il attendu 26 ans pour être remarqué par un grand club ? L’Argentin qui s’est permis de ne pas refuser Real, Barça, MU, Chealsea, Inter ou Juve, symbolise le stratosphérique recrutement Lyonnais, enfin armé pour aller au bout en ligue des champions avec le remplacement de Juninho par l’expérimenté Bastos, et celui de Piquionne par l’ancien buteur des bleus Gomis.
Pendant ce temps-là, Paris livre une prestation remarquable et prend un point puis se qualifie en Coupe de la Ligue malgré Hoarau. Bordeaux n’a que 5 d’avance.