bye Louis Montillet
Je me décline à l'imparfait
Avec le jour qui s'ennuie
J'ai le courage un peu distrait
Des luttes qui se jouent sans bruit…
J'irai me soumettre à votre monde de non-vie
Je brulerai mes veines à vos poisons immondes
Et quand j'aurai tout transpiré
Crié tous les silences
Eructé mes secrets
Sur vos blouses blanches
Quand j'aurai roulé mon insomnie
Sur les sols glacés
Avorté quelques mensonges
Pour un peu de paix
Dopé à la sérotonine et ses accolytes perverses
je rendrai mon cerveau aride à votre loi chimique
Quand j'aurais explosé ma tête
Sur tous les murs
Brulé mes paupières
De la violence salée
Affronté les rires grinçants
Et les griffes affamées
Dessous mon lit
Quand tout est noir
Que restera-t'il de mon corps blessé dans votre non-vie
Pour encore quelques mois de sursis anesthésié
Mais j'ai la force des fous
Dans vos cauchemars idiots
Je reviendrai gémir mon dégoût de vous…
Quand vous m'aurez pris tous mes mots.