Genre : Clip vidéo musical
Année : 1969
Durée : 3min
La critique de ClashDoherty :
1969 est une année dramatique pour les Beatles, car la dernière. C'est l'année de sortie, avec un grand retard par rapport au dessin animé, de l'album de la musique de Yellow Submarine, projet dont les Beatles se sont désolidarisés rapidement ; c'est l'année de l'enregistrement chaotique d'un album qui aurait du s'appeler Get Back, mais qui portera le nom de Let It Be, et dont les rushes inachevés seront confiés en 1970 à Phil Spector (qui en fera l'album posthume Let It Be).
C'est l'année de l'enregistrement et de la sortie du dernier, de l'ultime album du groupe, Abbey Road, dont je parlerai plus longuement demain.
C'est aussi l'année du single le plus atypique du groupe, The Ballad Of John And Yoko, qui ne se trouve sur aucun album (mais sur des compilations).
Chanson atypique, car unique chanson du groupe à parler directement de la vie privée d'un de ses membres (Lennon en l'occurence, qui, on s'en doute, la chante), en le citant directement dans son titre. Aucune autre chanson du groupe ne contenait dans son titre les prénoms de Paul, George, Ringo ou John (ou Yoko, ou autres). La chanson, relativement méconnue mais franchement très réussie, très rock, parle des déboires du couple Lennon/Ono, fraîchement marié en 1969.
Leurs ennuis, comme la haine des fans à l'encontre de Yoko, ou les accusations de drogue. Ou la fausse couche de Yoko.
Mais aussi les fameux bed-in et bag-in du couple révolutionnaire, les délires avant-gardistes, le renvoi, de la part de Lennon, de sa médaille honorifique, ou War is over...if you want it to.
La chanson est efficace, un beau reflet de la vie tumultueuse de Lennon et Yoko à l'époque, et de la vie au sein du groupe, un groupe qui, en 1969, n'est plus qu'apparences.
Brouilles multiples, engueulades violentes, crises, ambiance aussi glaciale qu'un Coca-Cola servi à bonne température (servez glacé)...
The Ballad Of John And Yoko parle surtout du couple-titre. Mais en fait, elle dresse un beau portrait de la fin du groupe. The dream is over, comme le chantera Lennon sur son God l'année suivante (sur son premier album solo, Plastic Ono Band/John Lennon).
Un Lennon qui, d'ailleurs, en 1969, démarre vraiment sa carrière solo avec le Live Peace In Toronto de son éphémère Plastic Ono Band réunissant aussi bien Yoko (horribles chants de la Japonaise sur la face B) que Clapton. The way things are going/They're gonna crucify me.
Note : 20/20
Standing in the dock at Southampton,
Trying to get to Holland or France.
The man in the mac said, "You've got to go back".
You know they didn't even give us a chance.
Christ you know it ain't easy,
You know how hard it can be.
The way things are going
They're gonna crucify me.
Finally made the plane into Paris,
Honey mooning down by the Seine.
Peter Brown called to say,
"You can make it O.K.,
You can get married in Gibraltar, near Spain".
Christ you know it ain't easy,
You know how hard it can be.
The way things are going
They're gonna crucify me.
Drove from Paris to the Amsterdam Hilton,
Talking in our beds for a week.
The newspaper said, "Say what you doing in bed?"
I said, "We're only trying to get us some peace".
Christ you know it ain't easy,
You know how hard it can be.
The way things are going
They're gonna crucify me.
Saving up your money for a rainy day,
Giving all your clothes to charity.
Last night the wife said,
"Oh boy, when you're dead
You don't take nothing with you
But your soul - think!"
Made a lightning trip to Vienna,
eating chocolate cake in a bag.
The newspaper said, "She's gone to his head,
They look just like two gurus in drag".
Christ you know it ain't easy,
You know how hard it can be.
The way things are going
They're gonna crucify me.
Caught the early plane back to London.
Fifty acorns tied in a sack.
The men from the press said, "We wish you success,
It's good to have the both of you back".
Christ you know it ain't easy,
You know how hard it can be.
The way things are going
They're gonna crucify me.
The way things are going
They're gonna crucify me.