... disait François-René Duchâble dans une interview à l'Express en mai 2003, pour justifier la fin de sa carrière.
Un choix de vie qui a inspiré le film Fauteuil d'Orchestre, parait-il.
Mais samedi dernier, les amateurs de piano ont eu la chance, à l'occasion des 200 ans des pianos Pleyel, de pouvoir écouter dans la salle éponyme l'insaissable Duchâble.
Lors d'un concert gratuit, ouvert à tous, et bien moins guindé qu'on en a l'habitude en ces lieux, le public a eu droit à une heure d'extase musicale.
A son plus haut dans ses interprétations de Franz Liszt, il nous a offert un moment de beauté, à partager avec Alain Carré qui se mettait dans la peau de Berlioz.
Le renaissance des pianos Pleyel, ultime manufacture basée en France, servie par la fugace apparition d'un dieu du piano alors que ceux du stade accomplissaient de piètres performances. Le choix fut judicieux.