Le projet du gouvernement de soumettre à l'impôt les indemnités journalières d'accidents du travail provoque une grande colère car cette mesure n'a pas lieu d'être. Sur le plan financier cela ne rapportera rien.
Il faut savoir que ces indemnités constituent une réparation d’un préjudice et cela dans le cas d’un problème de santé lié à des conditions de travail qui ne respectent pas l’intégrité physique du salarié. Cette réparation n’est pas fiscalisée et l’arrêt de travail constitue une chute importante du revenu.
L’annonce confirmée par le Président N. Sarkozy est scandaleuse car implicitement elle condamne ces salariés à une triple peine ( aux traumatismes liées à l’accident, à la diminution des revenus s’ajoute maintenant l’imposition. Déjà cette mesure avait été évoquée dans le projet de budget Sécu pour 2008 avant d’être retirée au dernier moment en raison de la levée de bouclier générale.
Cette mesure est choquante quand on sait que quelqu'un qui est victime d'un accident du travail touche entre 60 et 70% seulement de son salaire. Cette « mesure de justice » selon le ministre Eric Woerth, relayée par le tonitruant Copé, patron des godillots UMP, est un mépris à la dignité et la recherche d’économie budgétaires nouvelles semblant être orientées sur les plus démunis doit être rejetée avec force.