parce que ce n’est pas le Gouvernement qui est le principal décideur de cette future privatisation mais bel et bien l’Europe. C’est Bruxelles qui veut que la France privatise son service postal. La Mondialisation est là qui frappe une fois de plus. Le facteur sonne toujours deux fois n’est que du cinéma.
Bruxelles veut, pour ne pas dire exige, l’ouverture du capital de la Poste. Il est vrai que jusqu’à présent, il s’agissait en terme de services postaux d’un monopole. Or c’est ce monopole, et il y en a d’autres, que la commission européenne veut casser.
Les postiers en connaissent les dangers et les français devraient aussi les connaître. Ce ne serait qu’un désengagement de plus de la part de l’Etat français. Un désengagement qui lui serait imposé. Qui lui sera imposé. Beaucoup n’ont toujours pas compris ce qu’était réellement l’Europe aujourd’hui.
Une privatisation de la poste correspondrait dans l’absolu à obtenir les mêmes résultats que les services téléphoniques. Le « client » choisirait l’entreprise qui lui acheminerait son courrier parmi les différents « opérateurs » proposant leurs services.
Les syndicats voient le danger et voient également celui qui se profile en premier lieu, à savoir, une mise au chômage de bon nombre des personnels et la fin des acquis sociaux de la plupart d’entre eux.
L’ouverture de capital permettrait sans aucun doute un avoir financier non négligeable mais ce sera à terme aux détriments des clients de la Poste ou plutôt des postes.
De plus, privatiser le service postal, c’est à coup sûr un appauvrissement du service rendu. Dès qu’un salarié voudra revendiquer un quelconque point, il se mettra en grève comme dans toute entreprise privée. Les syndicats seront plus forts qu’ils le sont aujourd’hui dans ce service qui relève encore de l’Etat.
Privatiser la Poste, ce sera à coup sûr, une recherche permanente de la rentabilité par rapport à la qualité du service rendu. Et petit à petit, les problèmes rencontrés avec France Télécom par exemple, surgiront là aussi. Simplement parce que le système est tel que.
Les postiers se rebellent mais c’est également aux clients de le faire et de descendre à leur côté, s’ils ne veulent pas, un jour, devoir faire 50 kilomètres pour trouver une boîte qui ne sera, de toute manière, relevée que 3 fois la semaine.
Et il est à craindre que petit à petit, les services de ces nouvelles postes augmentent de façon considérable quant aux tarifs alors pratiqués. Une entreprise privée ne fait pas de sentimentalisme ni dans l’humanitaire. Si la poste est privatisée, et quoiqu’en dise la Ministre de l’économie, les nouveaux dirigeants n’auront de cesse de voir gonfler leur portefeuille. L’on sait aujourd’hui au détriment de qui.