Louis, duc d’Orléans, fils de Marie de Clèves et du poète Charles d'Orléans,a été élevé, après la mort de celui-ci en 1465, par son parrain le roi Louis XI. Celui-ci le contraignit à épouser sa fille, Jeanne de France, laide et contrefaite. A la mort de Louis XI, Anne de Beaujeu assure la régence du futur Charles VIII. Louis mène contre elle la guerre folle, pendant laquelle le duc de la Trémoille le fait prisonnier le 28 juillet 1488, à la bataille de Saint-Aubin-du-Cormier. Il demeure captif jusqu’en 1491 puis, sous le nom de Louis XII, succède en 1498 à son neveu Charles VIII, mort sans héritier. Le pape Alexandre VI Borgia annule son mariage et il épouse Anne de Bretagne, la veuve de Charles VIII. Il participe, sans grand succès, aux guerres d’Italie. Devenu veuf, il se remarie en 1514 avec Mary Tudor d’Angleterre, la sœur de Henry VIII.
Ses campagnes d’Italie lui avaient permis d'alléger la taille et la réduction de cet impôt a sans doute contribué à lui faire décerner par les États généraux de 1506 le surnom de « père de son peuple ».
Si j’évoque aujourd’hui ce souverain, c’est parce qu’il sut agir en homme d’État, qui place le service de la France au-dessus de ses rancunes personnelles. En effet, ayant convoqué lors de son accession au trône le duc de la Trémoille qui l’avait combattu dix ans plus tôt, il lui déclara : « le roi de France ne venge pas les injures faites au duc d’Orléans ».
Bel exemple de grandeur d’âme et de sens de l’État !
Ce souverain, peu connu, a eu une existence assez singulière, qui pourrait fournir matière à quelque film historique ou même, comme on le fait parfois, donner lieu à une histoire transposée à notre époque. Très souvent, de telles œuvres affichent à leur issue un avertissement pour préciser que toute ressemblance avec des personnages existants serait non intentionnelle et le seul fait du hasard.
Je ne saisis pas comment une telle pensée pourrait traverser l’esprit de nos contemporains. Cette mise en garde serait totalement superflue.