Au Pakistan, les crimes d'honneur sont très courants : une jeune fille refuse d'épouser le garçon choisi par sa famille ou une épouse regarde un autre homme, et la folie s'empare de cet homme et parfois de ses complices. Un flacon d'acide coûte seulement quelques roupies au marché du coin, il est très facile de s'en procurer pour commettre son crime sans souci. "sans souci" puisque l'Etat Pakistanais ferme les yeux sur ces crimes d' honneur. Une déclaration d'un "témoin" soi-disant présent le jour de l'agression permet au garçon d'échapper à la prison. Les femmes ont toujours tort. Elles se seraient aspergées d'acide elles-mêmes pour se suicider. Une femme ne représente pas grand chose dans ce pays. L'homme a tous les droits. Chaque année, des centaines de femmes sont aspergées d'acide ou de kérosène.
Lorsqu'une jeune femme se retrouve ainsi mutilée, si elle a eu la chance de survivre, elle doit rester cachée dans sa famille, qui a souvent honte d'elle ou mendier dans la rue pour pouvoir
manger. Ses cicatrices indélébiles et douloureuses, sont cachées sous ses amples vêtements et un foulard. Comment vivre ainsi ? Puisque la justice ne reconnait pas le crime dont elle a été
victime, il ne lui reste qu'une solution : le suicide.
Si c'est le sort de nombreuses pakistanaises, il y en a quelques unes qui s'en sortent grâce au soutient d'associations venant en aide aux femmes victimes de crimes d'honneur. C'est le
cas de Smile Again qui a déjà fait l'objet de reportages dans Elle et sur France 24. C'est en 2003 que Smile Again, association italienne officiant jusqu'à lors au Bengladesh, que
Massarat Misbah, une femme d'affaire de Lahore, décide d'associer son entreprise de salons de beauté, Depilex, à cette association pour redonner vie et courage aux victimes. Elle crée Depilex
Smile Again et ouvre ses salons de beautés aux femmes traumatisées et mutilées pour qu'elle retrouvent leur dignité.
Depilex Smile Again prend en charge les soins médicaux, psychologiques et même juridiques des rescapées de ces crimes. Les jeunes femmes sont également formées aux métiers de la beauté. Devenir
esthéticienne est souvent un rêve pour ces jeunes femmes défigurées afin de rendre belles toutes les femmes.
Massarat Misbah se bat quotidiennement pour faire reconnaitre ces crimes d'honneur au gouvernement mais aussi pour récolter l'argent nécessaire aux multiples opérations dont ont besoin ces
femmes. Il faut souvent 20 à 30 opérations pour retrouver un visage présentable, mais aussi pour soigner les pathologies qui se sont souvent développer, telles que des infections, des difficultés
respiratoires ou la cécité. Depilex Smile Again fait régulièrement venir au Pakistan, des chirurgiens italiens pour soigner ces victimes.
Au delà de la générosité de Depilex Smile Again, les instituts de beauté où travaillent ces femmes sont plébiscités par les clientes pour leur savoir-faire et leur douceur.
Plus de renseignements ou pour faire un don sur www.depilexsmileagain.com