Vous avez été très nombreux à réagir à l'histoire de Mambo, ce petit croisé pinscher incendié sur la place d'Espira de l'Agly. Voici quelques nouvelles.
Aujourd'hui, d'après les nouvelles reçues par l'intermédiaire de la présidente de la SPA, Mambo va bien mieux... Sa douleur est bien gérée, il boit, mange, n'a même pas peur des manipulations pour le soigner. Il fait presque la fête aux personnes qui s'occupent de lui. Il aurait même fait ses premiers pas le 27 août dernier. L'ablation de sa queue -qui a servi de mèche aux deux inculpés pour y mettre le feu- n'est plus envisagée comme c'était le cas il y a encore quelques semaines. Et l'euthanasie n'est désormais qu'un méchant souvenir.
Mambo reste encore faible évidemment, et aura besoin de plusieurs mois de soins intensifs. De l'avis des vétérinaires qui s'en occupent, il gardera probablement des séquelles graves toute sa vie, comme une difficulté à se mouvoir et une sensibilité au soleil. Mais il semble tiré d'affaire pour ce qui est de sa vie. La personne qui l'a recherché dans tout le village et qui l'a mené au dispensaire, Dany Goizé, par ailleurs bénévole de la SPA et responsable des enquêtes dans cette région, s'est portée volontaire pour l'adopter dès que sa santé le permettra.
Un soutien national
Depuis le 10 août, date du drame, l'affluence de soutiens ne fait que s'amplifier à travers la France à l'égard du petit chien martyr. Entre
les manifestations, les envois de dons, de matériel vétérinaire, de médicaments, de jouets et de peluches, de courriers, et même la création d'un groupe sur Facebook, qui compte déjà 5334 membres, Mambo a acquis une réelle notoriété et est devenu le symbole des animaux abandonnés.Virginie Pocq Saint-Jean, la présidente de la SPA, remercie chaleureusement toutes les personnes qui se sont portées volontaires pour adopter Mambo. Elle souligne cependant que le mieux à faire, c'est de ne pas abandonner son animal, au risque de le livrer aux accidents et aux tortures de ce genre.
En ce qui concerne les deux prévenus de 17 et 22 ans, le procès de la fille, majeure et accusée de complicité, aura lieu le 15 septembre à 14h au tribunal correctionnel de Perpignan, où beaucoup de monde est attendu. En ce qui concerne le mineur de 17 ans, après vingt-quatre heures de garde à vue, il a finalement été mis en examen pour sévices graves envers un animal par le juge pour enfants puisqu'il est mineur. Il n'a pas été incarcéré comme le souhaitait à un moment donné le parquet de Perpignan puisque la peine encourue (deux années d'emprisonnement) est inférieure à trois ans. Le placement au foyer a été refusé par le juge des libertés. Il a finalement été laissé libre sous contrôle judiciaire au domicile de ses parents avec interdiction de sortir la nuit. Il comparaîtra devant le tribunal correctionnel de Perpignan en décembre prochain.
Pour relire le précédent article sur le drame