Depuis décembre 2007, Terry Pratchett a annoncé qu'il était atteint d'une forme rare de démence. L'Alzheimer qui l'a frappé est une forme précoce de la maladie, et le romancier n'a cessé de se battre contre elle, en testant des soins expérimentaux, autant que par un engagement politique.
Ses propos sur le droit de mourir et l'euthanasie avaient secoué l'opinion publique : au cours d'une conférence du parti Liberal Democrat, Sir Terry a détaillé ses intentions.
« Je ne veux pas que la vie de ma femme soit définitivement brisée », a-t-il affirmé en marge de la conférence. « Les individus en pleine possession de leur esprit devraient être en mesure de prendre une décision s'appuyant sur leur volonté propre. »
La législation anglaise est en effet fermement discutée aujourd'hui et de nouvelles directives pour les procureurs, concernant le suicide assisté, ont été publiées. Elles annoncent qu'aucune poursuite ne devrait être tentée si la victime exprime une volonté claire et bien arrêtée de se suicider. Les patients atteints d'une maladie en phase terminale et pour qui aucune chance de salut n'existe doivent être aidés et accompagnés par compassion dans leur choix.
Les poursuites ne pourront intervenir que si la victime est âgée de moins de 18 ans ou affectée d'une maladie mentale. Une clarification de la situation était nécessaire et c'est désormais chose faite.
Pratchett avait attesté que ses facultés mentales ne posaient aucun problème, mais que pour enfiler un pantalon, cela devenait un véritable calvaire. « J'ai été chanceux. J'ai eu de la chance parce que j'étais Terry Pratchett, un homme riche avec des contacts. Il s'agit d'une guerre. Une guerre qui a besoin d'un Churchill. Le système ne pourra pas faire face. Il va finir par se crasher. »