J'ai réfléchi à quoi poster ce jour du 15 octobre, pour le Blog Action Day et je me suis dit que ce serait d'actualité de proposer les premiers paragraphes de l'introduction de ma thèse. La thématique de recherche est l'appréhension des phénomènes physiques engendrés par l'injection du carburant dans la chambre de combustion d'un moteur Diesel automobile. C'est donc à propos !
L'inventeur du moteur à allumage par compression, Rudolf Diesel, était mû par la volonté de remplacer la machine à vapeur brûlant du charbon par un moteur avec un rendement plus élevé mais aussi plus propre. Ces considérations demeurent d'actualité aujourd'hui plus qu'hier. En effet, à partir de la seconde moitié du XXème siècle, l'origine de la pollution a changé et aujourd'hui, le nombre de véhicules s'accroissant fortement avec l'essor de pays émergents tels que la Chine ou l'Inde, le trafic automobile est devenu un facteur prépondérant dans la qualité de l'air que nous respirons. La volonté du législateur en matière de respect de l'environnement s'est ainsi fortement accrue lors des quinze dernières années, notamment avec l'introduction en Europe des normes EURO.
Les transports routiers sont à l'origine de plusieurs dizaines de millions de tonnes d'émissions polluantes qui représentent, selon les composants, une part de 10 à 75% des émissions totales. Si l'essor de nouvelles énergies renouvelables et/ou peu polluantes (pile à combustible, énergie solaire, etc.) peut à terme réduire les taux d'émission de polluants dans l'air, la production d'énergie est, et restera pour quelques temps encore, basée sur le pétrole.
Or, les réserves mondiales de brut (c'est-à-dire la quantité de pétrole que les experts sont certains de pouvoir extraire de façon économique) se montent à environ 700 milliards de barils, sur lesquels quelques 360 milliards se trouvent au Moyen-Orient. Aux Etats-Unis, les réserves connues ne sont que de 27 milliards de barils, ce qui, au rythme de production national actuel, représente moins d'une décennie de réserve.
Pollution et consommation sont donc deux problèmes intimement liés et font l'enjeu d'énormes investissements de la part des constructeurs automobiles. Une grande partie de ces investissements vise à améliorer notre connaissance des nombreux phénomènes physiques liés aux moteurs. En remontant le processus de pollution à l'envers, il apparaît clairement qu'une diminution des émissions polluantes et de la consommation de carburant repose d'abord sur une optimisation du processus de combustion du carburant. Pour réduire le taux d'hydrocarbures imbrûlés, il est nécessaire d'avoir une connaissance précise de la répartition du carburant dans la chambre de combustion. Que l'on parle d'injection "indirecte" ou "directe", cette répartition du carburant est le résultat final du processus de transformation du jet de carburant en un spray de fines gouttelettes. Ce processus est appelé atomisation. [...]
La suite lorsque je mettrai à disposition au téléchargement le manuscrit en .pdf si ça intéresse certains d'entre vous (ne vous sentez pas obligés ...) !
Stay tuned.