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Marseille, son soleil, son vieux port, sa bouillabaisse, et sa religion : le football. Lors de mon passage dans la cité phocéenne, j’étais loin de m’imaginer à quel point la ferveur était plus que sacrée, elle est religieuse. Quasiment tout le monde porte le maillot en ville, tel un signe de ralliement à une secte. Je tiens à préciser quand même que le jour de mon passage à Marseille coïncide avec l’affiche « OM-Bordeaux », ce n’est pas rien. D’ailleurs, l’équipe a titré : « Il ne faut surtout pas rater ça ». Ma curiosité m’a poussé à me rendre dans l’une des nombreuses boutiques que compte la ville. J’ai eu du mal à me frayer un chemin pour y accéder, pourtant ce n’est pas un jour de solde ! Mais les personnes de confession marseillaise valident leurs achats, en ce beau dimanche d’août. Comme dans tous les sanctuaires de ce type, on y trouve de tout et n’importe quoi, de la paire de chaussettes estampillées OM à la tasse à café, en passant par la tétine pour bébé (Si, c’est vrai. L’implication commence au berceau). Le plus gros du business se concentre sur la vente de maillots. Pas le maillot de bain, je parle de l’équipement sportif du joueur. Comptez 90 euros pour le maillot (le truc qu’on porte, pas l’épilation du supporter). Ce prix ne décourage en rien les fanatiques, car les demandes de flocages au nom du joueur préféré se font à la chaîne. Dans les rues, les hommes arborent fièrement leur tenue. Et contrairement à ce qu’on pourrait croire les femmes ne sont pas en reste : les plus féminines préféreront le top à bretelle, bleu ciel, avec le logo du club entre les deux seins. Les heures passent, les aficionados sont de plus en plus nombreux à profiter du soleil de plomb de la canebière. Le soir approche, les ouailles se rendent vers le lieu de culte : le stade Vélodrome.
Quant à moi, je me rends, perplexe, à la gare, pour regagner ma région, où l’amour du foot existe, mais ce n’est pas la même dévotion.
Toutes ces images m’ont filé le bourdon : le stade Bollaert me manque.