Je suis de retour à Kathmandou, la capitale du Népal pour cette nouvelle saison de trek qui commence.
Départ mouvementé de Londres où les embouteillages de fin de journée vous plombent d'une bonne heure le temps prévu pour arriver à l'aéroport. Le taxi qui vient me chercher est nerveux. Je m'y prends trop tard. Je vais râter mon avion. La tension est à son comble. Le type appuie sur le champignon en jurant comme un diable. Pour le relaxer, il me demande de lui chanter "Frère Jacques" en Français !! je tente quelques notes qui feraient palir n'importe quel chanteur du dimanche ... il préfère mettre la radio à plein tube. Zigzag entre les voitures, les vélos, les camions ... je finis par fermer les yeux pour ne pas avoir l'estomac qui se tord dans tous les sens. Pourvu que l'on ne se fasse pas choper par la police !!
Arrivée à temps à l'aéroport après 1 heure et demi de slalom dans la capitale londonienne ; j'ai presque mal au coeur ! arrivée au guichet d'enregisrement, les tracas continuent. Mon énorme sac "The North Face" est pesé au dessus de la limite autorisée et mon matériel photo bien trop encombrant pour passer en cabine ... aaahhh, stop. C'est alors la course pour l'enregistrement, le sac que je dois vider, le matos photo à emballer et à voir partir entre les mains de l'agent d'aéroport avec l'angoisse de le voir arriver à Kathmandou en mille morceaux. Tant pis, ce sont les consignes de sécurité, impossible d'y déroger.
Vol Qatar Airways aux petits oignons. Je profite des films durant le vol. Une escale à Doha pour les achats de produits de beauté à prix imbattables et hop, retour dans l'avion pour Kathmandou.
L'avion se pose sur la piste de l'aéroport de Tribhuvan. Il fait chaud et humide. contraste très marqué avec Londres où il pleuvait des cordes. On vient me chercher pour l'hotel dans Thamel. Kathmandou n'a pas changé. Toujours cette circulation qui vous fait tourner la tête, cette pollution qui vous arrache les narines les premiers jours, cette gentillesse des Népalais qui vous rend plus humble et cette vie tourbillonnante qui semble ne jamais s'arrêter.
Le soir même je file dans mon bar préféré où j'y retrouve, sans rendez-vous aucun, des amis alpinistes qui reviennent du Cho Oyu avec des clients.
Cette année à été un peu difficile car le vent puissant et les chutes de neige ont rendu l'ascension difficile. Pénible. Ils ont tous au moins 5/6 bières dans le nez mais l'ambiance est extrêmement euphorique. Accolades de rigeur. Nouvelles bières Everest servies pour fêter mon arrivée. Histoires de montagnes hurlées au milieu d'une musique techno à vous arracher les tympans. Une bonne soirée quoi.
Pour cette première soirée au Népal, direction le lit à 4 heures du matin. C'est Kathmandou !!