Eric Besson incarne avec quasi-excès la confusion qui s'installe désormais entre le qui et le quoi. La politique présidentielle perd en lisibilité. La réalité des faits contredit quotidiennement les annonces officielles. Mais surtout, s'installe une confusion entre le qui et le quoi. Eric Besson est supposé incarner la "nouvelle gauche réaliste". Son pouvoir d'évocation devrait donc être le respect des faibles et du processus démocratique. En deux occasions, la même semaine, il s'émancipe de ces évocations. A Calais, il maltraite les victimes et non les passeurs. Avec les tests ADN, il incarne le "pouvoir solitaire" qui tourne le dos aux procédures parlementaires. Dans ces circonstances, il ne faut pas être surpris si l'ouverture n'offre pas de "nouvelles couches électorales" à l'UMP pour franchir la barrière du second tour. L'ouverture devient qui et non plus quoi. La bataille du qui est une bataille individuelle tandis que celle du quoi est une bataille du collectif permettant de s'y retrouver. Avec de tels procédés, l'UMP peut consolider sa première place du premier tour mais la victoire finale pourrait bien s'éloigner dangereusement faute de réserves.