Georges le crapaud aigri dont j'ai chanté les louanges il y a quelques mois, a encore fait très fort ! Mon amie Juliette m'ayant signalé qu'on parlait de moi sur son vomitoire, je suis donc allée y jeter un oeil. J'ai dû faire des tours et des détours pour trouver le bon endroit, et je n'ai pas été déçue du voyage...
Ce pauvre batracien est harcelé par ses visiteurs, qu'il déteste. Parmi ceux qui déposent des commentaires à la fin de ses billets, il y en a un certain nombre qui l'admirent humblement, voire le portent aux nues. Quand il les insulte, ils en redemandent, reviennent à la charge, insistent, et parfois osent un léger blâme envers Son altesse. De son côté, il ne peut se passer d'eux, vient les relancer sur les sites qu'ls fréquentent, les conspue sur son blog à longueur d'articles, parfois accorde sa condescendante approbation à l'un-e d'entre eux en citant ses propos comme étant conforme à la doxa réaco-haineuse. Mais il y a aussi des visiteurs d'un autre style, des plaisantins qui viennent se payer sa tête sous des noms empruntés à l'Histoire de France (j'ai ma petite idée quant à savoir qui s'amuse à faire cela, je crois que je vais lui conseiller de se calmer...)
Outré, Georges s'est fendu d'un billet (il l'a effacé depuis, dommage que vous manquiez ça !) dans lequel il invitait les "connards d'anonymes", "les Agnès de Méranie et Bertrade de Montfort qu'il ne connaît pas", à arrêter de déposer des commentaires sur son blog. Georges, qui ironisait il y a peu sur le fait que j'avouais être assez inculte en histoire, ignore les noms des épouses des rois de France. L'un de ses visiteurs l'a charitablement éclairé à ce sujet, mais il n'a pas relevé. Une autre visiteuse, une certaine Jane, lui met en commentaire le lien vers un article de mon blog où je parle de boboïsation, et il lui répond de "me laisser sur mon fumier, pour ce que je suis photogénique" ! Ma photographie ne figurant pas sur mon blog, j'en conclus qu'il n'a pas reconnu le portrait d'Emily Brontë mis en avatar sur mon profil. De la part de quelqu'un qui m'accuse de ne lire que de la littérature de hall de gare, c'est tout de même un peu fort de café, non ? Si certaines jeunes femmes veulent tester la culture et la galanterie de Georges, je leur propose de le joindre sur Facebook en affichant en guise d'avatar la bouille de George Sand, de Virginia Woolf ou de Colette, et d'attendre ses réflexions bienveillantes. N'hésitez pas : Georges aime beaucoup les femmes, il en parle d'ailleurs avec poésie.
Sacré Georges ! Lui qui disait il y a quelque temps qu'il avait encore "tout
Chateaubriand, tout Stendhal, tout Proust, tout Saint-Simon, tout Pascal, tout Suarès, tout Baudelaire, tout Homère, tout Racine, tout Balzac, tout Hugo, tout Claudel, tout Rousseau, tout
Diderot, tout La Fontaine, tout Nietzsche, tout Heidegger, tout Hemingway, tout Aragon, tout Tolstoï, tout Valéry, tout Nabokov, tout Céline, tout Malraux, tout Musset, tout Montaigne, tout
Flaubert, tout Bossuet, tout Bernanos, tout Boileau, tout Gide, tout James, tout Shakespeare, tout Faulkner, tout Conrad, tout Bloy, tout Milton, tout Orwell, tout Beckett, tout Pirandello, tout
Jabès, tout Dante, tout Bruno, tout Cervantes, tout Borges, tout Goethe, tout Calderón, tout Gracián, tout Kafka, tout Jünger, tout Musil, tout Zweig, tout Rilke, tout Schnitzler, tout Hölderlin,
tout Dostoïevski, tout Tchekhov, tout Pasternak, tout Hamsun, tout Barthes, tout Marcel Aymé, tout Joseph de Maistre, tout Pessoa, tout Mallarmé, et j'en oublie beaucoup, à lire, à connaître, et
à relire…"
Ce n'est bien évidemment qu'une posture destinée à nous faire comprendre qu'il n'est pas du même monde que nous autres.
Georges n'a pas réellement l'intention de lire ou de relire tous ces auteurs, encore bien moins de nous en faire profiter en écrivant des billets sur ses lectures. Il préfère
aller narguer les lecteurs de Renaud Camus, ou bien déblatérer sur l'inanité des musiques actuelles, sur la déliquescence de la société, sur l'inculture de ses contemporains... C'est tellement
plus gratifiant pour son ego, que voulez-vous ? Et puisque ses lecteurs le prennent pour un demi-dieu, ma foi...
Georges, j'espère que vous continuerez longtemps à nous faire rire !