Francis Saint-Martin
Encrage (2000)
Si le phénomène plonge ses racines dans l'explosion de prose imprimée au XIXe siècle, et s'est un peu prolongé après-guerre, en concurrence sans espoir avec le livre de poche, l'âge d'or des pulps est les années 30. En témoignent les dates de parution de l'abondante iconographie : une centaine de couvertures souvent magnifiques, reproduites en noir et blanc hélas (mais le livre n'est déjà pas à la portée de toutes les bourses...). Et l'impression est renforcée à la lecture de l'index des pulps en fin de volume, compilation d'une somme de travaux titanesque — tant, dans ce domaine de la littérature jetable, les capitaines d'industrie avaient à l'envi multiplié les titres, voire les maisons d'édition.
Hormis ceux consacrés aux récits de cœur, sur lesquels l'auteur s'attarde peu, les pulps s'articulaient autour des deux axes de l'aventure (la jungle et, bien entendu, la guerre, le premier conflit mondial…