Selon les révélations du Spiegel, la commission d'enquête sur la mort de l'ancien premier ministre libanais pointerait désormais non plus la Syrie, mais bien les forces spéciales du mouvement chiite
Le Hezbollah est-il à l origine de la mort de Rafic Hariri ? C'est la conclusion à laquelle sont arrivés les enquêteurs de la commission chargée d'élucider l'assassinat survenu le 14 avril 2005, dont l'hebdomadaire allemand Der Spiegel a pu lire le rapport (lire l'article du Spiegel en anglais).
Selon ces enquêteurs, «desinvestigations intensives menées au Liban pointent toutes vers une nouvelle conclusion: ce ne sont pas les Syriens, mais les forces spéciales de l'organisation chiite libanaise Hezbollah qui ont planifié et exécuté» l'attentat qui a coûté la vie à l'ancien premier ministre libanais.
Ce sont principalement des surveillances électroniques qui permettent de parvenir à cette conclusion. Huit téléphones mobiles, achetés le même jour à Tripoli, au nord du Liban, ont été activés six semaines avant l'attentat et n'ont plus jamais été utilisés par la suite. Ils seraient ceux utilisés par le commando à l'origine de l'attaque au camion piégé qui a tué Hariri et 22 autres personnes.
Des conclusions gardées secrètes
Or, selon les enquêteurs, ces huit portables ont été localisés à plusieurs reprises à proximité d'autres téléphones appartenant au «bras opérationnel» du mouvement chiite Hezbollah.
Autre indice, le possesseur d'un des huit téléphones, qui a pu être identifié. IL s'agit de Abd al-Majid Ghamlush, membre du Hezbollah qui a séjourné dans un