Sinclar, c'est classe ! - C'est clair !

Publié le 22 septembre 2009 par Atom
Beaucoup de gens le connaissent, que ce soit par les boîtes de nuit, qui diffusent les titres les plus dancefloor de son album "Soundz of Freedom" (2007) tels que Rock this party, ou par ses titres les plus courants à la radio : Love Generation ou World, hold on, tirés de "Western Dream" (2005). La chaîne américaine vestimentaire Abercrombie & Fitch a même utilisé son dernier single, Lala Song, un bon compromis entre rap et dancefloor, afin de faire danser ses clients dans ses locaux sombres, emplis de parfum.
Une pochette très "peace"

Bob Sinclar n'est plus le simple DJ qu'il était à ses débuts, il parcourt le monde à la recherche d'inspiration, de partenaires, et d'idées. Il nous le prouve avec son dernier album,"Born in 69", sorti le 11 mai 2009, le lendemain de son anniversaire. Pourquoi "69", alors que le français mondialement reconnu est né en 1967 ? Peut-être parce qu'on est en 2009, il ne le révèle pas. Il affirme en revanche avoir désiré créer un album autour du thème de la paix, bien représenté par mai 1968. La chanson qu'il veut centrale de son nouvel opus, est bien évidemment sa fameuse "Peace Song", qui nous rappelle fortement In The Name Of Love (Western Dream), et qui a attiré en ce mois de septembre plusieurs milliers de personnes à Paris, afin d'y tourner le clip, en créant un message de paix (modestement, "Peace") visible depuis l'espace. Rendez vous ici pour plus d'infos.
Pour renforcer cette idée de paix dans son album, Bob Sinclar s'est rendu en Jamaïque en mars 2008, ou il a trouvé inspiration, et ça se sent. Plusieurs de ses chansons sont très tournées reggae. Prenons l'exemple de Love You No More, un mix de "Je ne t'aime plus" de Manu Chao (ici samplé, c'est à dire qu'il n'a pas rechanté pour l'occasion, mais que Sinclar a pu réutiliser des parties de sa chanson originale) et du chanteur de reggae Shabba Ranks. Un autre titre, Jamaïca Avenue, est une excellente fusion entre reggae et dancefloor ce qui n'est absolument pas évident car l'un deux (le dancefloor) tend à instaurer les beats (pulsations rythmiques) sur les temps (1-2-3-4) alors que l'autre (le reggae, donc) insiste sur les suspensions rythmiques (1-ET-2-ET-3-ET-4-ET). Sinclar a gardé la pulsation dancefloor, mais chante façon reggae : détaché et lentement.
Sur cet album, beaucoup de titres restent surprenants, comme Give Me Some More, qui reprends le vieux thème de la Lambada, une danse très côtée au Brésil. Son titre What A Wonderful World nous rappelle Louis Armstrong... mais de nom uniquement, car musicalement elle se rapproche beaucoup de l'electro très aérée et rythmée de Michal Ho (Screw the coffemaker). Ensuite, Mr Tambourine Man nous rappelle les danses de la pluie des tribues africaines, alors que We Are Everything met en avant un swarmandal (une cythare indienne) dans une musique digne d'un film. Ces sonorités indiennes sont reprises dans le dernier titre du CD : Belly Dancer. Pour ce qui est des titres non abordés ici, ils restent très proches du Bob Sinclar qu'on avait l'habitude d'entendre.
Quel bilan alors, pour ce dernier opus du DJ français ? Assez bon pour ma part, même si je préférais les mélodies de Western Dream. C'est sans doute pour ça que j'ai un penchant pour Lala Song, Peace Song et We Are Everything. Cela dit, l'artiste nous offre encore de beaux titres pour nos boîtes de nuit et nos radios. Des titres qui resteront dans nos têtes jusqu'à son prochain album.