Rio Bravo1959Howard HawksAvec : Bob Steele, Ward Bond, John Russel, Yakima Canutt, Gordon Mitchell
On ne présente plus ce film intemporel. Bob Steele joue dedans. Parler de Rio Bravo sans évoquer la prestation remarquée de Bob Steele (non créditée) en Matt Harris, l’un des hommes de main de Burdette revient tout simplement à parler d’Il était une fois dans l’Ouest sans parler de Woody Strode. De même, on ne peut pas passer sous silence les rôles de Ward Bond et de John Russel ; ce serait prouver au monde cinéphilique que l’on est passé complètement à coté de ce chef d’œuvre. A coté de ces acteurs capitaux, les autres bloqués dans la prison avec leur prisonnier ont beau toucher la grâce quand ils se mettent à chanter My rifle my pony and me, tandis que dehors sonne la musique du Deguello d’Alamo, on ne peut plus trouver grand-chose à dire. Le Duke est là bien campé, comme s’il était né pour ce film, s’essayant à la comédie avec Angie Dickinson (en joueuse de carte qui n’use pas beaucoup de son art, mais plutôt de ses autres atouts), Walter Brennan campe Stumpy pour la vie, Dean Martin incarne la rédemption alcoolique pour l’éternité. Bon, tout ça c’est bien, mais si minime à coté des performances de Yakima Canutt (non crédité) en homme à cheval et de Gordon Mitchell (non crédité) en cowboy de saloon, performances qu’il est tout simplement impossible d’ignorer sous peine d’être discrédité à vie ! On dit d’ailleurs que les scènes supprimées de Harry Carey Jr. sont primordiales. Et puis comme dans tout bon western, il y a de la dynamite et de la tension nerveuse avec du sang qui tombe du plafond. Howard Hawks essaiera de nouveau par deux fois d’atteindre cette perfection ultime (El Dorado, Rio Lobo) sans toutefois y arriver tout à fait. Capture de Bob Steele: Aveleyman.com