Climat, paix, économie, les grands de ce monde vont avoir une semaine américaine particulièrement studieuse. Des bureaux de l'ONU à New-York jusqu'au G20 de Pittsburgh, des sujets cruciaux vont être abordés.
Ce qui ne signifie malheureusement pas que des réponses vont être données...
En effet, les grosses machines mondiales peinent à trouver leur efficacité. Vieillots, technocratiques, sans réel pouvoir, peu représentatifs du monde nouveau, ONU, G20, FMI, OMS, OMC ou autre Banque Mondiale sont décriés partout dans le monde. Souvent avec raison, l'état du monde le démontre chaque jour.
Récemment, Jean-François Copé prônait ainsi dans le magazine Slate un "Conseil de Gouvernance Mondiale" représentatif et aux compétences étendues. Aurait-il lu la dernière encyclique de Benoît XVI, Caritas in Veritate? Il y a quelques mois, le pape appelait en effet les gouvernements à une nouvelle réflexion : "pour le gouvernement de l'économie mondiale, pour assainir les économies frappées par la crise, pour prévenir son aggravation et de plus grands déséquilibres, pour procéder à un souhaitable désarmement intégral, pour arriver à la sécurité alimentaire et à la paix, pour assurer la protection de l'environnement et pour réguler les flux migratoires, il est urgent que soit mise en place une véritable Autorité politique mondiale."
Mais tous ceux qui veulent faire avancer le monde ne doivent pas oublier la "vérité" de l'encyclique du pape. Pour être efficace cette "autorité mondiale" ne doit être ni une mode, ni une somme de lobby mais bien une organisation veillant à l'édification de "l'homme intégral".
Et ce n'est pas simple.
Quand on entend Mgr Twal, patriarche latin de Jérusalem, faire une homélie virulente à l'encontre d'Israël en omettant volontairement d'évoquer les problèmes criants rencontrés par les palestiniens face au fondamentalisme musulman, on comprend que même l'Église a du chemin à faire. Que même l'Eglise doit sortir du jeu politique.
Quand on voit les pays les plus pauvres freiner la révolution écologique pour préserver leur maigre croissance, on a envie de souffrir avec eux bien qu'on sache pertinemment que le monde ne peut pas attendre.
Quand on regarde l'office du tourisme danois s'amuser de l'amour, valeur fondamentale de notre monde, dans une vidéo absurde, on perçoit l'urgence de la diplomatie de l'amour.
La diplomatie de l'amour veut faire entrer le monde dans une relation de communion.
La diplomatie de l'amour ne cherche pas à satisfaire l'intérêt particulier et court-termiste d'un homme politique, d'une minorité gouvernante ni même d'un peuple mais celui de l'humanité à long terme.
"Je ne réalise pas le bien que je voudrais mais je fais le mal que je ne voudrais pas" (Saint Paul, Rom, 7, 19).
Construisons nous-mêmes une autorité mondiale qui écoute et aime les plus faibles, et qui fasse avancer l'homme sur un chemin de vérité.