Deux semaines ont passé, nos corps ont souffert depuis que nous avons enfin repris la route, mon co-equipier est tombé malade, tuile sur tuile, 500$ de backchich mais désormais une couverture en cas de coup dur. Nous voilà donc au nord de Cassane, selon nos GPS, à plus de 50km à vol d’oiseau de toute vie humaine, seul la pluie qui tombe en verse en fin de journée écrase cette chaleur et rafraichit nos corps, le matériel étant solidement protégé, mais lui aussi encaisse les aléas climatique, nous obligeant à jongler avec les batteries et les mémoires. Si ca se trouve, le bon vieux leica de mon père, pellicule et sans batterie va ressortir de sa cachette avec cette météo exécrable, lui au moins ne craint rien. La vie en jungle avec des gens du cru rend la recherche agréable et le quotidien alimentaire devient lui aussi une leçon de biologie. Au menu ces derniers jours, du singe, de l’oktapi, de l’araignée, du serpent, des insectes et un délicieux oiseau ayant le goût du pigeon de chez nous. L’Immarsat ayant de plus en plus de mal à se recharger, nous allons être économe et nous vous envoy que ces quelques lignes pour venir tenir au courant. Mais selon nous, nous touchons au but et les prochaines semaines devraient être décisives.