Depuis Jean-Claude Izzo et sa trilogie Fabio Montale, le polar et Marseille c'est une véritable histoire d'amour. Un genre tout nouveau est même apparu le « polar marseillais » dont Izzo serait le père.
Jean-Claude Izzo nous a quittés il y a une dizaine d'années, mais le polar est resté dans le coeur des Marseillais et au coeur de Marseille. La ville vit en ce moment même au rythme du polar avec la semaine noire (19 septembre au 29 septembre).
Une manifestation articulée sur trois axes une résidence d'auteur (cette année c'est l'écrivaine cubaine Wendy Guerra qui est accueillie), un « jumelage noir » (avec Cuba pour l'édition 2009 donc) et les Terrasses du polar (qui se tenaient les 19 et 20 avec une cinquantaine d'auteurs invités).
Selon Alain Guillemain, du laboratoire méditerranéen de recherches, « Izzo et Carrese ont écrit pour défendre leur ville, pour dire que Marseille n'était pas Chicago, ni la corruption, ni la montée du FN » ajoutant que « le polar marseillais s'est développé depuis petit à petit et est devenu une marque de l'identité positive de la ville, une marque de Marseille, même si parfois ça tombe dans le folklore, le pastis, le faux parler marseillais ».
Cela dit, l'écrivain François Thomazeau explique à l'AFP que « Le contre-coup est arrivé assez vite, surtout à Paris où le polar de Marseille a été rangé dans la classe péquenot, et les écrivains dans celle des 'auteurs de terroir'. Les clichés ont la peau dure ».
Le genre continue d'exister certes et certains se spécialisent dans cela mais actuellement la tendance est plus à des « auteurs marseillais de polar » qu'à des « auteurs de 'polar marseillais' » comme l'indique un autre écrivain Serge Scotto.