On se rappelle qu'il avait alors annoncé qu'il allait arrêter la politique pour retourner dans le privé. Ambition ou opportunisme, juste avant le premier tour des Présidentielles, il s'était rallié à Nicolas Sarkozy dont on sait tous que sa propre gloire ne le motive en aucune façon. Le natif de Marrakech avait simplement oublié qu'il avait pondu juste auparavant un brûlot sur le roitelet intitulé L'inquiétante rupture tranquille de Nicolas Sarkozy dans lequel il affirmait entre autres cette terrible assertion : « Ce « Sarko-show » est une arme de dissimulation massive, car celui qui ne cesse de prétendre vouloir « être jugé sur ses résultats » n’a pas son pareil pour masquer les piètres bilans de son action. Ceux d’un médiocre ministre de l’économie et des finances ou ceux d’un ministre de l’Intérieur survolté mais peu efficace : les violences faites aux personnes n’auront cessé d’augmenter en dépit de ses communiqués triomphants.»
On ne saurait qu'être d'accord avec sa dernière diatribe bien qu'obligé de constater que la cohérence d'idées n'est pas son point fort et que le retournement de veste semble chez lui un acte naturel. Son « courage » politique l'avait ensuite fait grimper tous les échelons de la Sarkozie triomphante en commençant par un secrétariat d'état chargé de la Prospective et de l'Evaluation des politiques publiques. C'est lui qui devait avoir la lourde tâche de noter ses collègues. Ça lui allait bien au teint, ce rôle de délateur, d'évaluateur, à l'homme qui, selon sa propre femme, ne sourit jamais. Au fait, y'a-t-il un français dans la salle qui ait été mis au courant des résultats de son labeur ingrat vis à vis de la performance de ses nouveaux amis ?
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