Toujours difficile de se confronter au montage, à l'exercice qui consiste à voir en perspective ces moments qu'on a donné, avec le recul d'une année, ces petites histoires avec ou sans conséquences, avec ou sans signifiance, supposées au final raconter la grande histoire d'une génération, sans voyeurisme ni caricature. On a présenté tout cela dans la presse comme une vie de bobos, ces êtres venus d'ailleurs (du passé pour moi) qu'on ose jamais montrer tellement c'est immontrable d'avoir tous ses membres, ses facultés mentales ou de prolonger ses weekends pour aller voir un peu ce qui se passe dans le monde. Bobos c'est une dénomination pour que les autres synchronisent, mais ce n'est pas cette insouciance qu'on imagine ; Parce que tout cela, au final, c'est très très cher payé : une liberté qui s'est acheté très cher. Une souffrance pour les uns, une oisiveté pour les autres, tout cela n'est toxique que si on n'en fait rien au final, si vous le public n'en faite rien. Car si on s'est tous donné bien au delà du rôle d'un docu, avec cette tonalité dramadrôle version cinémascope, c'est bien dans l'esprit de partage, de lègue, pour que les autres gagnent ce temps qu'on y a consacré. A voir ce que ca donnera en le regardant d'un oeil distrait après le diner, mais a la preview d'hier chez Canal, en ce qui me concerne, ca l'a fait. Et le plaisir de découvrir les autres personnages du film qu'on ne connaissait pas forcément ou à côté desquels on serait peut-être passé.
Amis acteurs-passeur d'un jour (d'une année en fait), commentez ici bas où vous en êtes aujourd'hui. Amis auditeurs de canal, parlez nous.
40 ans le Monde EST nous, Diffusion mercredi 23 septembre 22H30, Canal+. Un documentaire porté à bout de bras par Marie Agostini