Le constat est sans appel: l'Espagne est le pays le plus en vue de ces deux dernières années en sports collectifs en Europe, à l'international et même quelques éclairs dans les sports individuels.
Ce n'est pas du folklore, les statistiques parlent d'elles mêmes:
Basket-ball: Médaille d'argent aux Jeux Olympiques en 2008, Finaliste malheureux en 2007 aux championnat d'Europe, championne d'Europe en 2009
Football: 2009 Championne d'Europe en 2008, le FC Barcelone vainqueur de la Ligue des Champions, Xavi Hernandes meilleur joueur du championnat dEurope en 2008
Volley-ball: Championne d'Europe en 2007
Tennis: Coupe Davis - Vainqueur en 2008
Fed Cup - Finaliste en 2008
Cyclisme: Alberto Contador vainqueur du tour de France 2009 et Oscar Perrero Sio vainqueur en 2008
Bref, j'en passe car si on regarde bien autour de nous ces trois dernières années, le drapeau espagnol a constamment flotté lors des compétitions par équipe. Lorsqu'il s'agit de s'entraider, l'Espagne sait se mettre en évidence. C'est vrai, on dira que les pays comme la Russie, la Serbie, l'Allemagne sont dans le peloton de tête mais pas aussi constants que l'Espagne. La clé de ce succès, au delà des individualités qui composent chacune des équipes, c'est à mon avis la politique nationale de gestion du sport où on n'a pas peur de valoriser les nationaux aux côtés des meilleurs joueurs évoluant dans les pays étrangers. Quelque soit le prix à payer pour faire progresser ses joueurs. En Espagne il n'y a pas d'âge pour briller: tu es compétent, on te fait confiance mais en t'encadrant. Le cas qui me vient à l'esprit est celui du meneur de jeu Ricky Rubio de l'équipe nationale de Basket vainqueur dimanche dernier des championnats d'Europe, qui n'a que 19 ans (à peine) et qui a signé pour Barcelone, refusant la NBA. Vous me direz, d'autres pays le font, ou commencent à la faire, mais pas avec le même succès que les ibères.
La seule vraie opposition vient des pays de l'Est qui, malgré leur politique de promotion du "PIB sportif", n'attirent pas les stars, la faute à un manque de volonté des fédérations ou à un refus tout simplement de ces stars qui ne trouvent pas leur compte "financièrement" parlant, parce qu'il faut se rendre à l'évidence, en Basket par exemple, lorsque Pau Gasol vient défendre les couleurs nationales, c'est pour des broutilles, comparé aux millions de dollars qu'il perçoit en NBA. En Espagne, le soleil brille constamment, illuminant la vie, la ville et le collectif... une vraie famille en Or.
Troisième Oeil