Tout repose sur le salarié désormais. C'est sa faute si l'entreprise n'est pas assez compétitive car il ne travaille pas assez. Et s'il n'est pas volontaire pour partir, le salarié par son seul coût creuse un peu plus la tombe de son employeur. Ingrate la double peine... d'autant que le volontariat est souvent présenté comme le plan A comme actuel, maintenant, tout de suite avec en toile de fond comme une menace : il n'y en aura pas pour tout le monde et il y a un plan B, enfin S, comme social qui se dessine pour plus tard. Résultat, mieux vaut être volontaire pour profiter des avantages que demain d'être désigné et remercié sans autre forme de procès...
Il y a donc comme un joli parfum de perversité devant cette nouvelle relation sociale qui n'est ni une relation ni ne possède un caractère social. D'autant que l'appât du gain immédiat, 10 mois de salaires, fait souvent oublier que dix mois c'est bien peu pour retrouver un emploi dans une région sinistrée ou rentabiliser une nouvelle activité.
Sans compter qu'il y a volontaire et encouragé à l'être, disons plutôt découragé à l'être en ne leur offrant aucune perspective d'évolution interne même si elles existent ou formation.
Le doute ne profite pas à l'accusé, le salarié, mais lui perd quelque soit son choix. Voilà peut-être l'entreprise du nouveau millénaire, elle détient la rareté, l'emploi, et en délègue sa gestion à ses propres salariés. Comme les gardiens du feu des temps jadis, ils doivent veiller sur lui et s'assurer qu'il ne s'éteigne pas quand bien même ils devront sacrifier ou se sacrifier pour cela. Et l'on s'étonne de vagues de suicides...
Si ces nouvelles procédures peuvent déboussoler, elles s'accompagnent encore parfois de bonnes vieilles délocalisations comme on les aime. Nous voilà rassurés. Ce dimanche, l'annonce guillerette s'est répandue que la plate-forme comptable des Grands Bureaux ArcelorMittal à Florange sera délocalisée en Inde et en Pologne au détriment de 80 emplois locaux. Une décision technique si l'on en croit les dirigeants qui précisent que le travail répétitif ira en Inde, les aspects confidentiels en Pologne. Si ce n'est pas de la répartition des tâches cela ? et pour la France ? il nous reste au moins nos yeux pour pleurer et nos méninges pour méditer cette pensée profonde du milliardaire Lakshmi, sûrement depuis son luxueux yatch :
« Quand les personnes savent dans quelle direction vont leurs leaders, elles sont plus faciles à motiver ». Motivés à partir donc.http://www.blogonautes.com/maj/40301-831f521f69721ffa54a05bb45aaad982 http://www.etoile-blog.com/rss-politique.php