C’est fait : la « jungle » de Calais a été évacuée mardi 22 septembre, tôt dans la matinée. 278 migrants ont été interpellés, dont 132 se déclarent mineurs.
La jungle est morte ce soir, les bulldozers commencent les opérations de déblaiement : un nouvel immigré arrive et demande son chemin, on lui répond : « la jungle c’est finit, il n’y a pas de Calais ».
Dans l’article du monde.fr, une photo (ci-joint) : un migrant, sans doute un afghans de l’ethnie pachtoune, est menotté et emmené par un policier arborant un étrange écusson montrant un lion sortant les griffes. Le roi de la jungle a rugit et ramené l’ordre sur son territoire : Eric Besson ira de caméra en caméra montrer les crocs et se tailler la part du lion dans l’électorat local.
Pas de résistance de la part des occupants des lieux, tout juste quelques banderoles rédigées en anglais ou pachtou : « nous avons besoin d’un abri et de protection. Nous voulons l’asile et la paix ». Communication hésitante : « Pachtoune à mon pote » aurait eu plus de succès.
Une page se tourne dans le livre de la jungle, de la fermeture de Sangatte à celle de Calais, qu’y a-t-il de changé ? Quelle solution avons-nous apportée, quelle aide avons-nous offert ?
Fermons les yeux et dormons du sommeil du lion.
Mo²...