Après les passions du "Très, très puissant Lobby Internet", voici le temps de la raison ! L'ami Philippe Dupuis (Webentertainer), nous apporte une critique réelle du nouveau site de Ségolène Royal "Désirs d'avenir", sans esprit partisan.
La semaine dernière sur Twitter, il y avait un évènement incontournable : le lancement de la nouvelle version du site Désirs d'avenir de Ségolène ROYAL.
Cela a fait l'objet d'un bad buzz incroyable auquel je n'ai pas participé car je n'avais pas pris le temps d'en prendre connaissance. Erreur professionnelle que j'ai corrigé hier, ou plutôt que j'ai tenté de corriger car je n'ai jamais trouvé ce site.
Je suis tombé sur un blog pas très joli, un bon JOOMLA pas vraiment pimpé... C'est pourquoi aucune agence n'a osé se créditer pour ce travail d'une rare singularité.
Drôle de façon pour se projeter dans l'avenir de façon participative que de lancer un site au design préhistorique du web. Même le header indiquant un gros "Cliquez ici" n'est pas cliquable... Ca commence bien, c'est très désirable.
Au fur et à mesure de ma découverte, je me suis rendu compte que ce n'était pas un blog puisqu'il y a dans le menu un section blog qui est intégrée au site... Original !
On peut ensuite accéder aux différents profils sociaux de Ségolène ROYAL : Facebook, Dailymotion, FlickR. Tiens elle est sur Twitter :-)
Mais quelle horreur, quelle erreur de prôner la démocratie participative et d'utiliser un compte Twitter...n'ayant aucun following. Là c'est un non sens ! Comment être à l'écoute, comment engager le dialogue avec sa communauté, principal intérêt de Twitter, si on se contente de diffuser des informations ayant pour seul but d'assurer sa promotion. Twitter n'est pas un outil de monologue.
Après l'élection de Barack OBAMA qui a fait la part belle aux social media, avec une vraie stratégie d'écoute et de dialogue, mêlant marketing viral et animation de communautés, on peut s'étonner que Ségolène ROYAL n'appréhende pas le e-marketing comme une arme essentielle dans son dispositif de communication. Avec les social media, nous sommes à un moment de l'histoire où la population n'a jamais autant pu se faire entendre par les élites. Mais si les élites se contentent d'être présents online pour être tendance et non pas avec une vraie volonté d'échange pour faire évoluer les choses, il serait préférable pour elles de s'abstenir car le retour de bâton en terme d'image, mais aussi en terme de crédibilité sera terrible.
L'image de marque de Ségolène ROYAL ne peut que pâtir d'un tel manque de lucidité. Et son désir d'avenir se transforme malheureusement en un désir de ne plus revenir. C'est dommage !
Philippe DUPUIS aka WEBENTERTAINER
www.twitter.com/webentertainer