Le décret du 31 mars 2003, publié au Journal Officiel du 2 avril 2003 a instauré une Journée nationale d'hommage aux Harkis et autres membres des formations supplétives. Sa célébration est fixée au 25 septembre de chaque année.
Cette journée est destinée à témoigner la reconnaissance de la République française envers ses anciens supplétifs pour leur engagement et les épreuves qu'ils ont endurées. Par delà, elle vise à rappeler officiellement leur pleine appartenance à la nation, dans le respect de la spécificité de leur histoire et dans le partage d'un idéal de paix et de fraternité.
Dans certains départements, (faute d'un intérêt fédérateur de la population au niveau communal) cet hommage se traduira par l'organisation dans une préfecture ou une sous-préfecture, d'une cérémonie départementale du souvenir.
Évidemment les élus locaux ont toute latitude pour s'associer, sous une forme ou une autre, à l'hommage ainsi rendu, en initiant dans leur commune une action de mémoire (cérémonie, exposition, ... ).
A l'occasion de cette journée, les édifices publics devront être pavoisés aux couleurs nationales. De ma courte expérience, une chance sur deux pour que votre Mairie oublie complètement cette mission.
J'en profite pour retransmettre le message du Secrétaire d'État à la Défense et aux Anciens Combattants, qui n'est plus le "Ministre d'ouverture" JMB, mais depuis le 23 juin, le Maire de Toulon, Hubert Falco:
25 septembre 2009
Aujourd'hui, la République rend un hommage solennel aux Harkis et aux membres des formations supplétives qui ont servi la France tout au long de la guerre d'Algérie.
Nous nous inclinons avec respect devant la mémoire des morts. Leur souvenir ne s'efface pas et le nom de chacun d'entre eux est entré dans notre mémoire nationale. Leur histoire est notre histoire.
Nous exprimons, par cette journée nationale, la reconnaissance du pays tout entier envers les Harkis et tous ceux qui ont fait le choix de la France durant ces années terribles.
Leur sacrifice fut double.
De 1954 à 1962, ils ont combattu avec courage et vaillance dans des opérations militaires aux côtés de l'armée française ou simplement en défendant leurs villages. Tous sont restés indéfectiblement fidèles à la France, jusque dans l'adversité la plus tragique.
Mais la paix retrouvée n'a pas marqué la fin de leurs souffrances. Ils ont vécu la terrible épreuve de l'exil. Arrachés à leur terre natale, à leur famille et à leur culture, ils ont traversé la Méditerranée. Ils ont tout quitté et tout recommencé. Ils ont dû reconstruire leurs vies dans une Métropole qui ne les attendait pas.
Ces hommes et leurs familles ont vécu les pires drames. lis ont connu les pires difficultés. Mais ils sont restés, malgré tout, des hommes dignes, des hommes debout, fidèles aux valeurs de la République.
Regardons ce que fut leur vie: ils nous apprennent le courage et la volonté, l'honneur et la fidélité. Ils ont mérité le soutien de la communauté nationale.
Honneur aux Harkis et aux membres des formations supplétives qui ont combattu jusqu'au sacrifice suprême pour la France en Algérie.
Hubert Falco
Secrétaire d'État à la Défense
et aux Anciens combattants