Canadairs - Les pompiers du ciel 2/2

Publié le 22 septembre 2009 par Tripuniforme

Hier, j'ai fini de travailler, la saison est finie. Je vais profiter de quelques jours de repos, ensuite j'ai prévu une sortie début octobre, et puis soit je ferai une formation (ai bien envie de préparer à nouveau le concours d'adjoint administratif dans la police, mais en mettant en avant la prépa de l'oral),  soit je chercherai du travail (si je trouve la motivation, pour le moment ça me convient comme ça) ... à suivre.

La suite de l'article d'hier : bonne lecture.

Je m'engage à retirer textes et photos sur simple demande, mon e-mail est en page d'accueil.

Les incendies se développent rarement par temps calme. Les pilotes doivent composer avec le clapot, les vagues et la houle (que les marins connaissent bien), sans oublier le vent… L'avion peut amerrir par des creux de 1,80 mètres. Mais ces mouvements combinés font parfois déraper l'avion quand il ne faut pas et les appareils doivent parfois rentrer avec un flotteur d'aile endommagé.

L’écopage est la phase qui consiste au remplissage des soutes de l’avion sur la surface d’un plan d’eau, tout en maintenant une trajectoire de vol rectiligne horizontal.

En 12 secondes le plein est terminé. 6 100 litres d'eau se sont engouffrés dans les deux soutes à une pression voisine de 7 bars. Les écopes sont alors rentrées et le pilote pousse les moteurs à pleine puissance pour "déjauger" l’avion. Après la sortie de l'eau à 78 kts, il effectue un palier à faible hauteur pour rechercher la vitesse de sécurité (96 kts) avant de reprendre la montée et mise de cap vers le feu.

Le travail des Canadairs a lieu la majeure partie du temps en milieu montagneux, lequel est particulière- ment exposé au vent qui attise les flammes.

Les conditions aérologiques rendent souvent les largages "sportifs", comprenez qu'il faut toute la capacité de lecture du terrain qu'acquièrent les pilotes pour intervenir en toute sécurité. Car les largages ont lieu à une trentaine de mètres du sol.

En dessous, la force d'impact est telle que l'eau dévasterait tout sur son passage. Des pompiers, dont nous saluons le courage et le dévouement dans cette lutte inégale, y ont perdu la vie. Au dessus de cette altitude, avec les effets conjugués du vent relatif et de la fournaise ambiante, les molécules d'eau ne toucheraient même pas le sol.

Après le largage, tirer sur le manche ne suffit pas à faire monter l'avion qui est aspiré vers le flanc des montagnes. La solution est de prendre de la vitesse afin de se soustraire à l'aspiration du sol…

VISITE DE L’APPAREIL

Le tableau de bord

Les citernes

Intérieur

Trappes de larguage

De l'expérience ...De la sagesse.

Même si ces anciens pilotes de chasse se retrouvent aux commandes de gros bahuts bien lents et qui ressemblent plus à des bateaux qu'à des avions, être affecté à la Sécurité Civile est une filière convoitée.

Choisis parmi les meilleurs, ils doivent alors tout réapprendre d'un métier qu'ils ne connaissent pas. C'est pour eux un second souffle… qui laisse présager d'intenses moments de pilotage dans des conditions "viriles".

Mais le métier de pilote de Canadair reste un métier de prudence, où chacun est assez sage pour ne pas se surpasser, et où l'instinct et le sens pratique acquis avec l'expérience du feu, sont un gage d'efficacité.

Saluons ces hommes qui  adorent voler. Mais c'est avant tout leur pudeur, leur humilité, leur sagesse qui fait d’eux, avec les hommes de terrain, les garants de la tellement fragile sécurité de nos forêts.

Respect Messieurs!!!

Ne laissons pas mourir nos forêts - Protégeons-les!!!

Fin

Merci particulier à André pour la conception du PPS

Textes (extraits) : Net Aviation

Credit Photos : CANADAIR.FR

A.RABEYRIN

Avec l’aimable participation d’ eLBandito

Lamanon – Aout 2009