Dans un document confidentiel de 66 pages dont des extraits ont été publiés par le Washington post et repris par le New York Times, le général McChrystal écrit :
Faute de moyens supplémentaires, la coalition risque « un conflit plus long, plus de victimes, des coûts plus élevés et, au final, une érosion cruciale de soutien politique. Chacun de ces risques (...) peut entraîner un échec probable de la mission ».
Le général dénonce aussi « la faiblesse des institutions afghanes », « une corruption rampante et des abus de pouvoir de responsables divers », ainsi « que nos propres erreurs (...) qui ont donné très peu de raisons aux Afghans de soutenir leur gouvernement ». Les forces internationales, dit-il encore, « ont agi d'une manière qui nous a éloigné — physiquement et psychologiquement — des gens que nous cherchons à protéger ».
Le général américain Stanley McChrystal prévient que sans renforts, les forces internationales et américaines qu'il commande en Afghanistan vont à l'échec.
Les talibans,ont considérablement intensifié et étendu géographiquement leur insurrection depuis deux ans. Quelque 62000 Américains se battent en Afghanistan aux côtés de 38000 soldats de pays alliés.
Ça augure mal pour le général et le président américain, car un sondage pour la chaîne CNN mettait en évidence la semaine passée que 58 % des Américains étaient opposés à la guerre, un record. Et la remarque du sénateur démocrate Russell Feingold vient mettre de l'eau froide sur ce conflit qui s'enlise, en affirmant que « Déployer plus de soldats ne signifie pas automatiquement que les Américains seront plus en sécurité », cela pourrait même se révéler « contre-productif ».
Il n'y a qu'une seule solution et elle appartient à la diplomatie. Mais, tant et aussi longtemps que les peuples et nations du monde seront dans la mire des exploiteurs de tout acabit, il n’y aura aucune solution durable.