Verticale Sociando-Mallet : (4)

Par Daniel Sériot

Pas vraiment de plaisir et de charme dans la série présentée aujourd’hui, et pourtant des millésimes qui ont été bien réussis dans des propriétés avoisinantes, quant on connaît la qualité des vins de Pauillac et du nord Médoc en 1986, la qualité de Sociando-Mallet dans ce millésime surprend, et celle de 1989, certes supérieure, n’est pas éblouissante. Comme depuis le début de cette dégustation, la question reste ouverte : bonnes bouteilles ou pas ?

1986

La robe est foncée, avec des reflets de couleur rubis, l’olfaction est simple et discrète : quelques baies rouges légèrement épicées, l’attaque est nette, les fruits sont discrets, les tannins sont durs et donnent au vin une structure massive et très rigide, la finale est très tannique, dure astringente, peu fruitée, sans équilibre. Non Noté

1989

La robe est assez profonde avec des reflets de couleur rubis, le nez est assez discret d’intensité modérée, après aération des arômes de petites baies noires, d’épices et des notes d’élevage (café) apparaissent, l’entrée en bouche est assez moelleuse, puis les tannins reprennent leur domination, les fruits sont mûrs mais sans grande énergie, la finale de longueur normale, est assez tannique, un peu »chaude » à l’aromatique sans grande éclat un rien végétale. Noté 13

2002

La robe est foncée avec des reflets de couleur pourpre, le nez est discret à modéré avec des arômes d’élevage dominant (chêne et café) qui masquent en grande partie des parfums de cassis (léger) et des notes végétales , l’attaque est nette avec de tannins assez bien enrobés qui se raffermissent en charpentant le milieu de bouche, assez fruité, la finale de longueur normale est bien équilibrée, avec des saveurs de cassis, un peu épicées et des notes végétales. Noté 15