Menacée de fermeture à dater du 29 octobre prochain, pour cause de non rentabilité, la liaison aérienne quotidienne entre Limoges et Paris sera finalement préservée.
Exploitée par BritAir, filiale d’Air France, elle devrait poursuivre son activité sous cette enseigne au moins jusqu’au 13 décembre 2009, augmentée d’une rotation supplémentaire (trois au lieu de deux).
Cette décision est issue d’une récente réunion au ministère des Transports entre les exploitants (CCI-Compagnie-Elus) durant laquelle a été mise en avant la réglementation sur l’obligation de service public (OSP) qui devrait être accordée dans les prochaines semaines. D’ici là, la chambre de commerce de Limoges a décidé de lancer un appel d’offres vers un opérateur privé pouvant prendre la suite de BritAir.
«Nous avons déjà une dizaine de candidatures, révèle Gilles Tellier, directeur de l’aéroport. La compagnie présentant le projet le plus cohérent sera retenue, mais il y a toutes les chances que ce soit une société low cost. Quant à l’OSP, elle engendrera de facto des subventions qui seront versées à parts égales entre l’Etat et les collectivités.»
50% par les collectivités
Pour 45.000 passagers par an, et un taux de remplissage de 45%, la liaison pourrait demander jusqu’à trois millions d’euros d’aides annuelles, qui seraient payées pour 50% par les collectivités, au prorata de l’importance de ces dernières dans le syndicat mixte (région Limousin : 10 trentièmes, conseil général de la Haute-Vienne : 9 trentièmes, ville de Limoges : 6 trentièmes, CCI : 5 trentièmes).
«Nous n’en sommes néanmoins qu’à la théorie, rappelle le dirigeant. Les sommes ne sont pas encore définitives, il ne s’agit que d’une estimation, et nous devrons prendre en compte les moyens mobilisés par le futur exploitant. Ce dernier pourrait tout aussi bien être l’actuel, celui-ci ne cachant pas son intention de postuler en cas d’officialisation de l’OSP.»
Source: La Gazette des Communes