Qu'ajouter de plus sur le duel 80's contre 90's entre la blonde pétillante Victoria Christina Hesketh alias Little Boots et la rousse incendiaire Elly Jackson alias LaRoux qui ont consumé les dance floors à coups de remixes ? C'est vrai, pourquoi en rajouter une couche alors que tous les médias dont pas mal de sites et blog musicaux en ont déjà parlé en lon, en large et en travers ? Ben, tout simplement parce qu'aujourd'hui, dernier journée officielle de l'été 2009, ces deux albums ont accompagné de nombreuses journées ensoleillées pour me donner le courage de me remuer. Je vous avais parlé de ces deux jeunes femme talentueuses en... mars dernier ! Je ne savais pas à l'époque quand leur album respectif sortirait et à quoi finalement cela pourrait bien ressembler. Alors que LaRoux affirmait d'entrée de jeu une musique très sophistiquée avec Quicksand, Little Boots se produisant essentiellement en piano-voix, j'étais en droit d'attendre uen musique plus personnelle, plus intimiste que sa rivale. Que nenni, quelque semaines plus tard, la sortie de la vidéo de New In Town qui donnait le ton de son premier album Hands sorti début juin 2009.
Parler de déception est un vain mot, j'ai été déconfite, cela sonnait pop, très impersonnel. En particulier, le refrain de New In Town était très faible, répétitif et aussi très lassant au bout de seulement quelques écoutes. La claque dans le mauvais sens du terme tellement ce morceau reste banal. Après coup et plusieurs écoutes, je le trouve toujours aussi peu original mais finalement très écoutable. De même, les premières écoutes d'Earthquake n'ont pas eu le résultat escompté de me séduire, sa faiblesse, une fois de plus, étant le refrain trop commun, trop attendu, trop vite consommé. Mais contrairement à New In Town, le reste de a chanson est plus qu'intéressante, Little Boots affirme sa personnalité, c'est sexy, clinquant, sucré mais irrésistible et très efficace, à noter l'instrumental est d'excellente facture. Le producteur Kurstin (The Bird and The Bee) a réussi a rattraper le coche après le mièvre New In Town. L'apogée est atteinte avec l'incroyable single en puissance Stuck On Repeat, c'est le morceau qui tue tout sur son passage. Hyper bien produit, un refrain très addictif poussé par un intrumental puissant, des paroles assez inspirées, une merveille tout simplement.
Plus électro/disco que pop Click est une autre piste qui vaut que l'on s'y attarde. C'est le premier titre auquel on peut donner l'adjectif de renouveau. Non que ce genre de titre n'ait pas été entendu auparavant mais beaucoup moins que le reste de l'album plus ordinaire. On retombe dans l'art de faire des refrains sans visible intérêt avec l'entêtant et énervant Remedy avant de nous rendre totalement déjanté avec le nerveusement timbalesque et tubesque Meddle. Mais par opposition à Remedy, Meddle est nettement au-dessus du lot, Little Boots y chante merveilleusement en donnant l'énergie nécessaire. Ghost n'offre également que peu d'intérêt ais si reste agréable à l'oreille et charmant mais cela manque un peu de personnalité. Avec Earthquake, Stuck On Repeat, Click, le prochain morceau Mathematics vient allonger tout doucement la liste des morceaux que j'adore. Cette electro/pop song synthétique est un petit bijou rythmiquement parlant. A ne pas manquer. Ah la la, Symmetry et ce duo avec le mythique Phil Oakey (ex-Human League, un de mes groupes préférés des années 80's/90's avec Bananarama et A-Ha, oui, je sais on fait difficilement plus ringard ;-), une petite bombe, j'adore la voix unique de ce type et c'est vrai que Little Boots s'éfface un peu devant cette figure culte de la pop. Tune Into My Heart est définitivement trop sucré mais la seule ballade réussie de l'album est l'aérien et atmosphérique Hearts Collide qui vient clôre la liste de mes morceaux préférés. No Brakes n'est pas mal pour clôturer le disque mais je n'arrive pas trop à accrocher.
Album très agréable à l'écoute mais trop commun et commercial pour se faufiller dans mes albums pop préférés de 2009. Cependant, j'attends la suite des aventures de Victoria (car la demoiselle possède une vraie personnalité vocale)dans un registre plus authentique et moins synthétique (bouhh à pro-tools qui unifie trop l'album donnant un aspect lisse et superficiel à l'ensemble des chansons, trop de cohérence tue la créativité).
Note Finale : B
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Après multipes écoutes et alors que je n'attendais pas ce résultat, c'est LaRoux qui gagne la bataille contre Little Boots. Les années 80's auraient donc enfin retrouvé leur lustre d'antan ? Oui, un peu avec Elly Jackson. Cette toute jeune femme de 21 ans possède de par son look et sa voix un tempérament de feu. Portée par sa musique moins sucrée et plus acidulée que sa rivale, elle arrive à insuffler une vraie énergie à ce revival 80's même si certains ont crié l'imposture : cela n'est que du rythme binaire, etc., etc. Oui bien sûr mais cela fait partie du kitsh des années 80's, non ? Pour la petite histoire derrière le patronyme LaRoux ne cache pas que la jolie rousse Elly Jackson mais également l'autre moitié du duo avec lequel Elly partage le travail : le musicien et compositeur Ben Langmaid. Passé cette présentation protocolaire, pourquoi ne pas plonger dans le vif du sujet : pourquoi cet album est (un peu) plus réussi que Hands de Little Boots ?
La réponse est simple : les chansons sont un poil plus mordantes, plus énergiques, le démarrage canon d'In For The Kill atteste de cette longueur d'avance prise sur Victoria. Le rageux/séducteur Tigerlily prend le relais avec la même réussite : musique bien contruites, refrain maîtrisé et réussis. Parfait. Quicksand est sans conteste (au même titre que Stuck On Repeat de Little Boots) l'un des meilleurs singles pop de l'année 2009. Hyper accrocheur, il défie des dizaines d'écoutes sans la moindre lassitude à l'horizon. Par contre je dois avouer la lassitude, elle, poindre son nez avec le poussif Bulletproof. Ma song préférée est sans conteste Colourless Colour, c'est la chanson la plus sophistiquée, la moins "cliché" qui possède la même chance que Quicksand de survivre au temps. De façon un peu plus convaincante que Bulletproof les grosses bottes d' I'm Not Your Toy arrivent à me séduire. J'ai égalkement un faible pour le très doux et innocent Cover My Eyes qui me fait penser de par son minimalisme aux compositions de Sebastien Tellier sur son dernier opus (très branché également 80's) Sexuality. Oserais-je dire que le reste de l'album perd un peu de son intérêt ? Oui, je vais être honnête les sept premières sont des petites tueries excepté peut être Bulletproof qui en fait des tonnes. Pourtant le reste des chansons sont assez efficaces et restent agréables à l'écoute mais il y a redite évidente et un sentiment mitigé même si l'on peut craqué encore pour l'excellent Reflections Are Protection et être touché par Armour Love alors que je reste imperméable voire irritée à l'écoute de As If By Magic, Fascination et Growing Pains.
Album de revival réussi mais qui peut lasser au fil des écoutes. A adresser avant-tout aux nostalgiques et aux amateurs de la voix unique d'Elly Jackson.
Note Finale : B+
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