Taxe carbone : l'impôt écolo

Diminuer la consommation d'énergie de la France

Afin que la France divise par quatre ses émissions en 2050, ménages, entreprises et administrations payeront une taxe carbone dès le 1er janvier 2010. Calculée selon le contenu en CO2 des énergies fossiles (pétrole, gaz, charbon, carburants), cette taxe vise à changer nos habitudes dans la consommation d'énergie.

La température moyenne sur terre a augmenté de 0,74 degré ces cent dernières années. L'augmentation est supérieure à cette moyenne, en Europe, et plus encore aux pôles, où l'on s'attend à ce qu'elle continue d'augmenter de 1,4°C à 5,8 °C d'ici l'an 2100.

Pour contrer le réchauffement climatique , Nicolas Hulot lance donc une idée de " contribution climat-énergie " dans son Pacte écologique .

Cette idée est reprise plus tard par le Président Nicolas Sarkozy qui décide de créer une " taxe carbone ", alors que nos voisins nordiques européens ont introduit des taxes sur le CO2 et sur d'autres GES dans leur fiscalité depuis les années 90. C'était le cas de la Suède, du Danemark, de la Finlande et de la Norvège. Ils ont depuis été rejoints par d'autres comme le Royaume Uni ou la Slovénie.

La taxe carbone a pour objectif de faire évoluer nos comportements et nos habitudes en nous incitant à nous diriger vers des énergies renouvelables et moins polluantes. Le système est simple : plus nos produits consomment d'énergie et de carbone, plus nous payerons. Pour payer moins, il suffit de consommer moins.

Elle s'applique aux énergies fossiles qui émettent le plus de CO2 et qui aggravent le réchauffement climatique : pétrole (essence, fioul, gasoil), gaz, charbon et gaz de pétrole liquéfié (GPL). Elle ne concerne pas les énergies renouvelables tels que le bois, l'éolien ou le photovoltaïque, ni à l'électricité. En effet, l'électricité, issue à 80 % du nucléaire, émet très peu de CO2. Les centrales thermiques sont déjà taxées au niveau européen.