1899 : le jazz débarque... la voiture aussi !
Projetons nous au début du XXe siècle, et même un tout petit peu avant, en 1899. L'esclavage existe encore, et les noirs sont exclus. Dans leur coin, ils commencent à développer de nouveaux styles de musique, en se basant sur ce qu'ils entendent des musiques des blancs. À cet époque, le genre le plus présent chez les blanc est la musique classique, alors les noirs reprennent des morceaux, et les déforment pour s'en moquer. C'est ainsi qu'est né le Ragtime.
Eric Gemsa - Hooter Rag
Le Ragtime est intimement lié à l'esclavage
Le ragtime est un style qui introduit une technique appelée le stride.
Sachez tout d'abord que le Ragtime se joue uniquement avec un piano, à la base (au début, c'était même sur clavecin !), donc la main gauche doit faire office de rythmique. La main droite, qui s'occupe du thème, joue de façon ternaire : les notes ne sont pas jouées à intervalles réguliers, mais groupées par deux, cela entrain un swing d'enfer !). La main gauche nécessite un entrainement physique intense, car elle s'occupe de la basse et des accords. Comment? En décomposant les accords, souvent simples, en deux parties : d'abord la fondamentale, jouée sur le premier temps et à un octave grave, puis la tierce et la septième, indispensable à l'architecture du morceau, à l'octave du dessus. En résulte un tempo très rapide et s'enchainant admirablement bien avec la main droite.
L'un des précurseurs du Ragtime - et donc du jazz, est Scott Joplin. Parmi ses morceaux les plus célèbres, on trouve le grand Maple Leaf Rag ou encore le très connu The Entertainer (la musique de Félix le chat). Ci-dessous, vous pouvez écouter le Maple Leaf Rag, dans un vieil enregistrement, d'où le son feutré.
Scott Joplin - The Entertainer
Ce sont mes deux artistes préférés mais, si l'occasion s'en présente, n'hésitez pas à écouterClaude Bolling, Chris Chapman ou Arthur Pryor
Scott Joplin, année 1900