Ce blog défend avec âpreté et obstination les services publics. Mon expérience dans une collectivité locale et dans une société privée m'a permis de comparer les diverses manières de concevoir le travail. Au sein des services municipaux de Louviers, j'étais animé par des convictions et la volonté de servir. Au sein d'une équipe d'un hebdomadaire bien connu, j'ai eu le même comportement pendant des années grâce à l'état d'esprit des propriétaires du journal. Ensuite, ce que je craignais est survenu. Le rachat du journal par un papivore a abouti à une gestion du personnel considéré comme variable d'ajustement avec tous les dégâts humains conséquents : changements de postes et de villes, licenciements, reclassements…sans aucune considération pour les compétences, le savoir-faire, l'expérience.
La recherche du profit à tout crin ne peut pas être l'objectif. Qu'il faille produire plus et mieux, certainement. Qu'il faille s'adapter aux nouvelles technologies, bien sûr. Mais rien ne justifierait le changement de statut de la Poste dont on perçoit bien l'objectif principal : diminuer les coûts et les charges (1) supprimer des postes et des bureaux. France Télécom est passé de 170 000 agents à 100 000. Attend-on un changement identique à la Poste ?
Le 3 octobre prochain, nous serons nombreux devant les bureaux de Poste et les agences postales. Un mouvement large d'opposition au changement de statut (2) permettra aux usagers de comprendre les enjeux et de faire connaître leur opposition. Les Français aiment leur Poste et seront nombreux à exiger qu'elle demeure un grand service public.
(1) Je souligne que le mot charges et totalement inadapté. Il s'agit de cotisations sociales pour la retraite, le chômage, la santé…
(2) Ce mouvement associe partis de Gauche, syndicats, associations d'usagers, élus locaux…