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A la croisée de la Bourgogne du Lyonnais et de l'Auvergne, à 30 km de Vichy, 30 km de Thiers, entre Loire et Allier, deux petits massifs montagneux parallèles, les Bois Noirs et les Monts de la Madeleine forment la Montagne Bourbonnaise.
Nous sommes arrivés le samedi 11 juillet, nous avons pris possession de notre gîte : Les Mignards à la Guillermie. Après avoir rangé nos affaires, nous avons fait le tour du propriétaire.
La montagne Bourbonnaise offre de multiples possibilités aux adeptes de la marche à pied que nous sommes. Nous aurons l'occasion de découvrir un milieu préservé aux beautés insoupçonnées. Le puy de Montoncel s'y détache à 1287 mètres de haut offrant un paysage spectaculaire, ses pentes sont presque entièrement couvertes de sapins...
Au creux de ces collines sont nichés de remarquables sites naturels, des rivières et de pittoresques villages.
Bâti au XIIIe siècle, le Château de Montgilbert, dont il ne reste que des vestiges, est situé au sommet d'une butte rocheuse dans l'un des méandres du Vareille.
A la croisée des routes de Vichy à Roanne bat le cœur de la Montagne Bourbonnaise : Châtel-Montagne. Alentour, forêts et vallées semblent n'être là que pour servir de cadre à ce vaisseau de pierre qui chante la gloire de Notre-Dame.
Quand au village, il regroupe plusieurs artisans d'art : verrier, ébéniste, sculpteur, vannier...
Les collines arrondies, agrémentées de quelques pitons rocheux, dominent de vertes vallées peuplées de chênes, châtaigniers, hêtres, sapins et bouleaux.
Le cadre est enchanteur avec ses panoramas sur des versants ensoleillés ou des vallées de couleurs variées qui procurent bien-être et sérénité.
Par un joli chemin qui monte entre les remparts, nous arrivons à Saint-Haon-Le-Châtel. La cité occupe un promontoire granitique qui domine les environs. Nous arrivons à la porte de l'Horloge, qui a conservé ses vantaux cloutés, de tortueuses ruelles conduisent, à travers une série de maisons à pans de bois et frontons sculptés, jusqu'à l'église paroissiale qui occupe le sommet de la Butte..
L'abbaye bénédictine de Charlieu : une merveille de l'art roman. Fondée vers 875, l'abbaye bénédictine de Charlieu est rattachée en 932 à la grande abbaye bourguignonne de Cluny. Elle lui restera jusqu'à la fin du 18e siècle.
Cet ensemble monastique est doté de qualités architecturales uniques. Les maisons médiévales de la ville et la Tour Philippe Auguste, donjon défensif de l'abbaye, font de Charlieu un site unique.
Couvent des Cordeliers, fondé vers 1280, détruit en 1360, reconstruit à la fin du XIVe siècle, vendu comme bien national, dépecé puis classé d'urgence, le couvent des Franciscains conserve ses principaux éléments : l'église (XVIe) avec sa remarquable charpente en bois du XVIIe, des peintures murales (XVe), le cloître gothique, et l'ancienne bibliothèque.
Le petit village de La Bénisson-Dieu semble voguer sur un paysage de fôrets et de prairies arrosé, par les eaux de la Teyssonne. Trois siècles ont marqué l'architecture de l'église abbatiale de La Bénisson-Dieu, classée monument historique.
A la croisée du roman et du gothique , l'église abbatiale, seul bâtiment restant de l'ensemble conventuel du XIIe siècle, est couverte d'une toiture de tuiles polychromes vernissées dont l'appareillage doit tout à la tradition bourguignonne.
Mais, on peut faire aussi de la marche nordique.
Se laisser bercer par les bruits des multiples ruisseaux qui chantent à l'intérieur des vastes forêts, se laisser émerveiller par la richesse de la flore et de la faune... La nature ici réveille tous les sens. L'eau fraîche, le silence, les odeurs et les couleurs apportent un vrai bonheur.
Autrefois, les eaux du Sichon et des affluents servaient à actionner des moulins à farine, des scieries, des huileries, des cidreries, des carderies. Il faut aujourd'hui suivre le fil de l'onde, à travers bois et prés verdoyants, pour en découvrir la trace, tel le moulin Le Theux.
Les Monts de la Madeleine présentent des milieux très variés qui regorgent de vie. Faune et flore, en osmose avec la beauté des paysages, dispensent l'émotion rare que l'on ressent devant une nature restée vraie.
Bon courage pour la reprise.
Annick & Michel